Cacophonie, médiatisation excessive et apprentis sorciers!

La cacophonie actuelle sur les problèmes financiers des pays de l'Union Européenne, sur les politiques non négociables ou pas, sur la crédibilité du plan Grec ou encore les mesures unilatérales de l'Allemagne pour interdire les ventes à découvert, suivi des protestations de madame Lagarde sont tout simplement ahurissantes.,

Car en échangeant des arguments dans tous les sens sur la place publique, nos politiciens jouent à l'apprenti sorcier avec pas moins que le sort de l'Euro et de l'économie européenne en jeu!

Où des politiciens de ce niveau, rompus en principe aux effets de la communication, ont ils vu que tout pouvait se dire en public et qu'afficher ses désaccords, hélas profonds,au vu et au su de tous, était sans risque? Immédiatement après l'interview de Madame Merkel dans le monde, c'est reparti. L'Euro est attaqué, la bourse s'effondre et toute l'économie européenne, voire mondiale, menace de s'écrouler à nouveau.

Il y a en ce moment un intérêt supérieur à tous les autres qui est de sauver Euro et Europe. Malgré leur traditionnelle incapacité à réagir vite, nos hommes politiques avaient réussi à trouver la réponse équilibrée à la crise grecque. Par la bouche de Monsieur Ackerman, Président de la Deutsche Bank, d'abord qui exprimait son septicisme sur la possibilité de la Grèce de rembourser sa dette puis de Angela Merkel dans son interview au Monde dans lequel elle exprime l'intangibilité du modèle allemand, l'Allemagne vient de casser le calme trompeur des marchés.Je suis pourtant tout à fait d'accord avec Madame Merkel sur le fond et la necessité de copier le modèle allemand de gestion dans les pays moins crédibles de la zone européenne, y compris la France. Pour autant, ce n'est pas le moment de réagiter les marchés à grand coup de déclaration contreproductive.

Il va nous en couter quelques centaines de millards d'euros supplémentaires et quinze jours d'incertitudes supplémentaires avant que les marchés ne se calment. Alors, de grace, arrétons de jouer les pompiers pyromanes, Madame Merkel!