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CaDerange
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24 avril 2010

Comment nettoyer la poubelle qu'est devenu l'espace?

J'avais eu l'occasion de vous signaler dans un message du 3 juillet 2006 que notre espace devenait de plus en plus une poubelle encombré qu'il était par les débris de tous nos lancements de fusées, satellites et vaisseaux spatiaux divers.L'image ci après vous en donne une idéeA_019.

On estime des débris spatiaux à 19 000 objets, et encore en ne prenant en compte que ceux de plus de 10 cm. Leur poids serait de l'ordre de 5500 tonnes qui tournent au dessus de nos têtes. Leur destin normal est, au fur et à mesure que leur vitesse ralentit, de se rapprocher de l'atmosphère terrestre puis d'y rentrer et de s'y carboniser.

Seul inconvénient, ça prend un certain temps et pendant ce temps, ces débris constituent un risque potentiel de collision et de destruction pour tous les autres satellites en exploitation. Or quand on connait le coût d'un satellite, il vaut mieux les éviter.

C'est ainsi que le 10 février 2009, un satellite militaire russe lancé en 1995 et plus en exploitation, Kosmos 2251, a percuté un des satellites de télécommunication du réseau Iridium, en exploitation lui. A 42 000 km/h de vitesse relative entre les deux satellites, ca n'a pas fait un pli, les deux satellites ont été instantanément détruit et pulvérisés en milliers de petits morceaux.

Pour pouvoir se débarrasser de ces milliers d'objets, l'idée est d'accélérer leur ralentissement de façon à ce qu'ils rentrent dans l'atmosphère et disparaissent plus rapidement que maintenant.C'est une équipe de chercheurs de l'Université du Surrey en Angleterre qui travaille sur ce sujet, qui vient de présenter un microsatellite expérimental appellé Cubesail et qui a pour but de tester un concept de ralentisseur de satellite.

Ce Cubesail pèse seulement 3 kilos et tient dans un cube de 10 cm de coté, d'où son nom.Malgré sa taille il peut déployer une voile de 25 m2, soit 5 m sur 5.L'idée est d'amarrer un tel microsatellite aux gros débris dont on voudrait se débarrasser.Le premier vol d'essai est prévu pour 2011 et s'il est concluant, on pourrait concevoir qu'un tel dispositif fasse partie intégrante de satellites plus gros pour accélérer leur rentrée dans l'atmosphère en fin de vie.

Vous me direz ce sont des élucubrations de chercheurs. Pas vraiment car l'Université du Surrey s'est lancé dans cette spécialisation en 1981, a lancé depuis de nombreux satellites et a même crée une filiale commerciale en 1984, SSTL, qui emploie désormais 300 personnes et a étét racheté par ....EADS Astrium!

Un modèle intéressant de recherche à but applicatif pour nos Universités et Ecoles qui, elles, ont eu besoin de la création par les pouvoirs publics des "pôles de compétitivité" pour s'intéresser aux applications concrêtes de leurs travaux. Visiblement deux concepts totalement différents des deux cotés du Channel pour la recherche universitaire!

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CaDerange
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