Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CaDerange
Archives
9 avril 2010

Crise grecque: Mais que font nos Politiques?

Ca y est c'est reparti ! La crise grecque s'entend, bien sur, avec d'énormes difficultés pour ce pays membre de l'Union Européenne pour se refinancer, et ce même à des taux elévés de l'ordre de 7pct. Le pays doit emprunter une dizaine de milliards ce mois çi pour rembourser les dettes qui sont venues à échéances ce mois ci car il n'a pas un fifrelin en caisse.

Or depuis un mois et les annonces de principe des autres pays européens qu'ils lui viendraient en aide, absolument rien ne s'est passé. Après la réunion des chefs d'états européens, chacun est rentré chez soi, chacun avec sa déclaration personnelle "de principe" d'aide à la Grèce, mais pas la moindre information sur les montants des prêts à lui faire non plus que sur le taux auxquels ces prêts seraient consentis. Que voulez vous que les préteurs potentiels fassent? Ils attendent que le FMI et les "grands frères" européens disent s'ils arrivent à couvrir la totalité des besoins de la Grèce, à quel taux( qui deviendra la mercuriale du marché),avec quelles garanties et de qui.

Or que s'est il passé depuis la dernière réunion des chefs d'états? Strictement rien, aucune réunion entre les différents organismes préteurs potentiels ni entre les différents gouvernements sur le sujet qui montre une volonté politique de résoudre la crise.La Commission de Bruxelles muette, le nouveau Président de l'Europe, Monsieur Van Rompuy aux abonnés absents et Monsieur Zapatero visiblement incapable de prendre la moindre initiative! Seul élement nouveau, les représentants du FMI sont arrivés à Athènes mais avant qu'ils aient pu faire le point sur la gravité de la situation financière de la Grèce, le défaut de paiement de l'Etat Grec sera bien réel.

On peut même se demander si finalement, nos dirigeants politiques ne sont pas satisfaits que l'Euro s'écroule. Hé! oui, voilà une dévaluation discrète qui facilite nos exportations et va pénaliser nos importations au détriment...du consommateur, c'est à dire de nous et vous. La bonne vieille méthode des dévaluations en cascade que la création de l'Euro ne nous permet plus de pratiquer alors que c'est le seul moyen socialement acceptable de faire accepter une baisse de pouvoir d'achat aux populations ! 

C'est le chef économiste du FMI, un français d'ailleurs, Olivier Blanchard qui avait lancé un ballon d'essai dans ce sens fin février en se demandant publiquement s'il ne fallait pas réviser le taux d'inflation cible que visent les banques centrales de 2pct à 4pct pour "donner de l'air à l'économie". Cris d'orfraies immédiat des économistes, dirigeants des banques  centrales européennes et même de la Fed, Ben Bernanke, car évidemment quand on ouvre le robinet, le plus dur est de le refermer un jour. Gageons qu'avant d'écrire cet article sur le site du FMI, Olivier Blanchard avait reçu l'aval de Dominique Strauss Kahn. Autre inconvénient, grave, le cout de refinancement de tous les pays de la zone euro serait aussi multiplié par deux. Dans le cas de la France, où le service de la dette représente 15pct de notre budget, ca veut dire qu'elle passerait à 30pct. Impensable à moins de ne remplacer qu'un fonctionnaire sur cinq qui part en retraite.

Vous voyez que derrière le problème de la Grèce que nous avons tendance à considérer comme si éloignée de nous, se profilent d'autres questions infiniment plus graves qui vont jusqu'à l'éclatement de l'Union Européenne. A surveiller comme le lait sur le feu car le même traitement pourrait nous être appliqué également un jour à nous le mauvaise élève de la tête de classe...

Publicité
Commentaires
CaDerange
Publicité
Publicité