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CaDerange
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2 février 2010

Démocratie et maîtrise des dépenses

Nous voiçi arrivés face à un mur, celui des dépenses de la nation et du montant de sa dette, un mur et un montant que nos hommes politiques ont bati régulièrement et obstinément depuis trente ans en votant tous les ans des budgets largement déficitaires. Un mur et un montant auquel il va falloir bientot faire face.

Or la logique de nos hommes politiques n'a rien à voir avec une logique industrielle ou financière d'investissement dans des infrastructures ou des services payants qui rapportent un retour sur cet investissement. Elle est sociale d'abord, on investit dans des équipements dont on a besoin, qu'ils soient très, moyennement ou peu utile. Elle est redistributrice ensuite en ce sens qu'on ne fait pas payer le vrai cout du service rendu( cf les stades ou les centres aérés). Elle est électoraliste enfin, on construit équipements et infrastructures parce qu'ils sont susceptibles de vous faire réélire.

Savez vous par exemple que le vrai succès du tramway sur le métro n'est pas uniquement son cout d'investissement infiniment moindre ou son plus grand agrément, mais sa visibilité qui montre à l'électeur les investissements effectués à son profit. Et ce même si le nombre de passagers transportés, compte tenu de la surface au sol occupée, est très loin d'être performant. De même la vogue des rond points il y a quelques années avait quelque chose à voir avec leur visibilité.

Rajoutez y une dose de mode pour tel ou tel type d'équipement, une autre d'égalité devant les services disponibles qui fait que vos électeurs souhaitent disposer des même équipements dans une petite commune comme dans une grande.Et donc finalement on emprunte à tout va pour compenser des revenus qui ont plutot tendance à baisser et des dépenses à augmenter. D'une certaine manière nous sommes dans un type de financement "à la Madoff" 

Dans ces conditions comment voulez vous que nos édiles puissent  à la fois satisfaire leurs électeurs et équilibrer leurs budgets? On n'a jamais vu un maire qui a simplement maintenu les impots locaux à leur niveau initial, n'a pas fait de dépenses somptuaires pour maintenir son équilibre budgétaire et peu investi se faire réélire ! Il faut au contraire promettre beaucoup pendant la campagne, faire du spectaculaire sans se poser la question de savoir si on a les moyens de se payer tel ou tel type d'équipement. C'est normal puisque, pense l'électeur," nous le valons bien".

Entendons nous bien, ce n'est pas une critique de ma part envers les élus qui investissent, ils ont effectivement été élus pour ca. Simplement le système est inflationniste par nature et amène à surinvestir sans se poser la question de savoir si on peut se payer tel ou tel équipement, s'il est raisonnable pour la population desservie et encore moins rentable, un qualificatif qui vous fera disqualifier aussitot pour votre "traitement comptable des problèmes".

Ce type de culture de la dépense est vrai à tous les niveaux, commune , département, régions qui nous étonnent tous les jours par la somptuosité de leurs hotels de régions, Ministères et jusqu'à L'Elysée lui même.L'inconvénient c'est que dans ce système sans limite dans lequel la dépense fait élire et réélire, on en arrive très vite à des niveaux de déficit excessifs que l'on ne peut soutenir, d'autant plus que les emprunts ont un effet boule de neige sur les dépenses 

Certains pays, ceux du nord de l'Europe en général, ont la sagesse suffisante pour s'en tenir à un équilibre raisonnable des dépenses et des recettes. Ceux du sud de l'Europe ont parfois tendance à dépenser plus qu'il ne gagnent. Globalement néanmoins Démocratie et maîtrise des dépenses ne font pas très bon ménage....

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CaDerange
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