Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CaDerange
Archives
8 décembre 2009

Electricité: Maintenant il faut des iles artificielles pour la stocker !

L'électricité a un gros défaut que j'avais eu l'occasion de vous signaler dans les premiers articles de ce blog sur ce sujet,c'est qu'elle ne se stocke pas!!! Il faut la produire en même temps qu'on la consomme et au lieu même où l'on en a besoin. D'où le réseau électrique qui transporte le courant partout en France jusque dans les communes les plus reculées;Le tout à grand frais et avec une pénalité particulière qui résulte que ce courant chauffe les fils électriques qu'il traverse( on appelle cela l'effet Joule) et au dela des fils électriques eux mêmes, l'atmosphère qui les entoure.

Quand on vous dit que c'est l'énergie idéale et celle vers laquelle nous allons, vous voyez que le rendement énergétique de sa production et de son transport n'est pas aussi évident qu'il en a l'air. C'est sur, et autant qu'elle est produite par des centrales nucléaires, son cycle de production n'émet que très peu de CO2. Par contre peut être un jour un des nombreux experts du GIEC nous dira t il de combien de degré ou dizièmes de dégré son transport contribue au réchauffement climatique?

On considère d'ailleurs que l'electricité n'est pas une énergie mais un vecteur énergétique c'est à dire un moyen de transporter de l'énergie qui provient d'une  des sources primaire d'énergie, la combustion du bois, du charbon,du gaz ou du pétrole ou la fission nucléaire.

Dans le monde à forte prédominance électrique vers lequel nous nous dirigeons, il est donc important de trouver un moyen de stocker cette électricité car le seul moyen actuel de la stocker, la batterie, est très inférieur aux carburants liquides ou solides en densité énergétique. Pensez qu'il vous faut 200kg de batterie Lithium-Ion moderne pour parcourir une centaine de kilomètres là où 6 litres de gazole suffisent.

L'EDF elle même dont l'équipement nucléaire fonctionne avec le meilleur rendement à pleine puissance, préfère parfois maintenir ses centrales à pleine puissance et utiliser l'énergie produite pour...remonter de l'eau dans ses barrages hydrauliques ! C'est dire que le stockage de l'électricité est un problème majeur à résoudre pour retarder autant que faire se peut l'épuisement des combustibles fossiles.

Le problème est encore amplifié dans le cas des énergies renouvelables comme l'éolien ou le photovoltaique dont le cycle de production est tout sauf prévisible, affecté qu'il est immédiatement par les nuages ou l'absence de vent. Et comme il faut pouvoir répondre instantanément à la demande, il faut pourvoir faire appel à une source d'énergie alternative proche géographiquement pour suppléer à l'absence de vent ou de soleil ! C'est à dire à une centrale à gaz, au fioul ou au charbon, grosse émittrice de CO2. Sur l'année donc et contrairement aux idées reçues, une ferme éolienne émet bien du CO2, celui de la centrale de remplacement qui la supplé en absence de vent !!AA_012   

Les danois, gros producteurs d'électricité éolienne, étudient actuellement une variante du stockage d'eau dans des barrages existants en prévoyant de constituer en mer des atolls artificiels que l'on rempliraient en période de forte production électrique et de faible demande ou, autre manière de l'exprimer, en période de fort excès de la production sur la demande. a condition bien sur que l'électricité utilisée pour remplir d'eau les dit atolls soit produite sans ou avec très peu de consommation d'énergie pour la produire et sans production de CO2. Or c'est bien le cas des très nombreuses éoliennes que l'on trouve au large des côtes danoises.

Rien n'étant impossible à l'homme voici ci contre le schema d'un atoll tel qu'il pourrait être construit au large de Copenhague.Bémol à l'enthousiasme que les non techniciens, c'est à dire les hommes politiques et les journalistes, expriment déjà dans nos journaux sur de tels projets, la dimension en sera pharaonique avec des surfaces envisagées de l'ordre de 25 km2, une hauteur de digues au dessus de la mer de l'ordre de 100m de haut et des conditions de travail des turbines en haut salée et sablée dont on sait que, même si le rendement de l'opération remplissage de l'atoll et turbinage de l'eau à la vidange est elevé, ont mallheureusement prouvé à l'usine marémotrice de la Rance leur vulnérabilité au sable et à la corrosion.

Le cout très préliminaire du  tel atoll serait de l'ordre de 6 milliards d 'euros c'est à dire du même ordre qu'une centrale nucléaire. L'acceptabilité sociale n'est pas connu mais ne sera probablement pas mauvaise sauf si les pecheurs, plaisanciers et écologsites en jugent autrement. Quant au cout environnemental, c'est à dire l'empreinte carbone d'un telle installation, il est pour l'instant inconnu et il reste donc à vérifier que la consommation d'énergie et les émissions de CO2 associées pour sa construction ne dépassent pas le bénéfice que l'on peut en tirer.

Une idée intéressante donc mais qui nécessitera de longues années avant que sa viabilité technique et environnementale en plus d'économique soit prouvée.

Messieurs les chercheurs, il y encore de la place dans les laboratoires pour travailler sur le sujet....       

Publicité
Commentaires
CaDerange
Publicité
Publicité