Rafale: un Grand Bravo à Nicolas Sarkozy

Voilà un avion qui n'avait pu trouver jusqu'à présent, en dehors de l'Armée française, aucun client qui soit prêt à l'acheter face à une concurrence féroce en provenance des Américains et des suédois. Et ce en dépit de qualité certaines mais qui ont tendance à s'éroder avec l'age de l'appareil et sa date de conception, cf la demande des Emirats Arabes Unis pour un appareil plus puissant.

Il est vrai que dans ce type de commerce militaro industriel, quantités d'élements autres que les qualités intrinsèques de l'appareil interviennent. L'amitié entre les peuples qui le fournissent et l'achètent mais surtout les compensations industrielles, les transferts de technologie...etc qui font que le pays acheteur en fin de compte va pouvoir devenir à terme un concurrent du pays vendeur pour ce matériel!

Et puis voila que notre Nicolas est apparu, avec sa baguette magique, pour visiter le Brésil, grand pays plein d'avenir et socialiste sous la présidence de Lula. Et là il faut dire que Nicolas a su y faire avec son ami puisque après lui avoir vendu à sa précédente visite des bateaux militaires pour 6 milliards d'euros, il a réussi à lui vendre 36 Rafales pour à peu prêt autant à sa seconde visite. C'est dire qu'outre nos présidents respectifs,nos peuples s'aiment beaucoup.

Les esprits chagrins ne manqueront pas de dire que quand on donne, il est facile de faire des affaires. Detrompez vous, pour être impliqué dans des activités bénévoles, je peux vous affirmer que, même pour rien, il faut quand même "vendre"!

Bref Nicolas Sarkozy a réussi à "caser" nos Rafales en offrant beaucoup de contreparties. Seulement 5 seront vraiment construits en France, les autres le seront avec nos petits secrets de fabrication au Brésil et nous nous sommes même engagés à acheter au Brésil des avions Hercules C 130 alors que nous développons son successeur, l'Airbus A 400 M! On pourrait croire, d'ailleurs, que nous avons fait exprès de prendre du retard dans son développement pour nous donner l'occasion de racheter les 6 Herculès C 130 du Brésil!

Trève de plaisanterie. Dans tous les cas, il fallait le faire et Nicolas Sarkozy a su y mettre tout son pouvoir de conviction. Un Grand Bravo donc à notre Président pour cette performance