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CaDerange
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24 juillet 2009

Crise financière: Enfin des modifications aux standards comptables

Autre coupable présumé de la crise financière internationale, les nouveaux standards internationaux de comptabilité pour établir et présenter les comptes des sociétés de facon à ce qu'ils en reflètent bien la réalité financière et patrimoniale. Il s'appellent IFRS et ont été edifiés par un organisme privé international, l'IASB ou International Accounting Standard Board. Les gouvernements qui, sans doute regardaient ailleurs à l'époque, les avaient entériné sans discuter.

L'une des modifications les plus sensibles de cette nouvelle norme comptable était d'abandonner la prise en compte des actifs au bilan à la valeur d'achat, qui, pour tout ce qui étaient installations industrielles et immobilier, ne reflétait pas leur vrai valeur et de leur subsituer ce qu'ils ont appellé la "fair value", c'est à dire la valeur du marché pour ces biens.Effectivement cette subsitution permettait de réévaluer considérablement tous les biens immobiliers et industriels à l'actif des sociétés et de donner un idée meilleure de leurs forces et faiblesses financières. Inconvénient, ces valeurs d'actifs allaient être soumis à des mouvements de yo yo permanents, années après années, pour l'immobilier et les actifs industriels mais surtout pour toutes les valeurs mobilières, part de sociétés, filiales, placements etc. Les sociètes les plus affectées par cette variabilité allaient être les sociétés non industrielles et en particulier les banques, organismes de placement, assurances etc.

Ces sociétés étaient soumises à des ratio prudentiels destinés à proteger leurs actionnaires mais aussi leurs clients en les obligeant à assurer par leurs fonds propres une couverture minimale de leurs engagements financiers. Or lorsque la bourse a commencé à plonger, ces banques et organismes de placement ont vu la valeur de leurs actifs fondre comme neige au soleil au point que leur résultats ont brutalement fait apparaitre des pertes considérables et qu'il leur a fallu faire appel aux investisseurs pour rétablir leurs ratio prudentiels.Dans un certain nombre de cas, il fallut que les états eux même se portent préteurs ou acheteurs de tout ou partie du capital.

Autre problème tout aussi grave, certains actifs qui ne trouvaient plus d'acheteurs en contrepartie ont du être pris en compte  à valeur nulle, accentuant encore le désastre des résultats.

L'orage est passé, grace aux actions rapides et fortes des états et l'on peut espérer un retour lent à la normale.Le problème de fond demeure d'avoir comment évaluer la vrai valeur théorique d'une société.Ce sont les autorités américaines( la FASB) qui ont déjà modifiées leurs règles pour redonner un certain tonus aux bilans des banques américaines, au grand dam des banques européennes qui soudainement se sont trouvées en position compétitive défavorable par apport à ces dernières.Aujourd'hui l'IASB propose une nouvelle méthode de prise en compte des actifs financiers en définissant deux catégories d'actifs, des actifs considérés "solides" comme les emprunts contractuels qui seraient pris en compte sur une valeur corrigée de l'amortissement et des actifs pour lesquels la "fair value" serait conservée. Cette proposition est soumise à consultation des utilisateurs et des experts et analystes divers jusqu'au 14 septembre;

Le moins que l'on puisse dire est que cette proposition ne suscite pas l'enthousiasme des banques en conservant la "fair value" pour des instruments peu liquide.A suivre donc. En supposant que l'on arrive à trouver un accord sur le sujet en Europe il restera à se mettre d'accord avec la fédération bancaire américaine....    

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Commentaires
I
La coordination des etats est certes impérative dans une telle situation.<br /> <br /> La BCE fait toutefois cavalier seule depuis le début. :o(
CaDerange
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