Iran: Vers le retour des majors pétrolières?

Toujours dans la même région du monde que dans mon message du 21 avril, en Iran, l'espoir d'une reprise du dialogue avec le reste du monde vient de réapparaitre à la suite des ouvertures faites par le nouveau Président des Etats Unis, Barack Obama, pour rouvrir des discussions directes et sans préalable avec l'Iran "dans quelques mois" et de la réponse positive et sans conditions prélables non plus de Mahmoud Ahmadinejad.

Bien sur il y a le contentieux sur le développement des activités nucléaires que l'on soupconne fortement d'être à titre militaire et les déclarations fracassantes de Mahmoud Ahmadinéjad sur la destruction de l'Etat d'Israêl qui sont des obstacles majeurs sur la route d'une normalisation. Mais il y aussi les élections du 12 juin qui pourrait voir émerger Mohammed Khatami à la place du trublion Ahmadinéjad qui n'a pas vraiment convaincu son peuple de sa capacité à gérer l'économie du pays. Enfin les sanctions internationales, même si elles ont des effets limités restent très génantes.

Or comme l'Irak, l'Iran est à la tête de réserves pétrolières très conséquentes, les quatrièmes du monde après le voisin irakien pour le pétrole et les secondes pour le gaz. Or c'est le gaz sous la forme de Gaz Naturel Liquéfié, GNL, qui intéresserait plus particulièrement les européens échaudés par le manque de fiabilité du fournisseur russe.On parle par exemple d'une capacité de production de 16 millions de tonnes de GNL.Or l'Iran n'est pas présent dans le GNL et n'en maitrise pas la technologie, couteuse et compliquée.

Un accord  de développement du champ d'Azadegan nord avec un partenaire étranger a ainsi pu se signer récemment sous la houlette de la compagnie chinoise CNOOC.

Rien ne pourra se faire néanmoins pour les majors américaines ou européennes tant qu'un certain niveau de normalisation ne sera pas atteint? Ca ne veut pas dire qu'il ne faut pas s'y préparer car une fois la porte ouverte, c'est le plus rapide à pénetrer  qui gagne !

A suivre...