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CaDerange
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26 mars 2009

Conscience et insconscience désormais accessible?

Une question qui taraude les médecins, les familles voire les juristes, les théologiens et les hommes politiques est de savoir si une personne dans le coma, parfois depuis de longues années, est ou n'est pas consciente.Une question dont la décision, prise par la Cour de Cassation Italienne de "débrancher"  Eluana Engaro,l'accidentée italienne dans le coma depuis 17ans, au grand dam d'un certain nombre d'hommes politiques italiens et de l'Eglise a souligné récemment la grande actualité.

Or la neurologie qui est la science qui étudie le systèmes nerveux et les transferts d'information qui s'y produisent progresse à grand pas au point d'identifier de plus en plus précisément les rôles respectifs des différentes zones du cerveau humain et les processus de communication entre elles.C'est ainsi qu'une équipe de chercheurs française de l'Institut du Cerveau et de la moëlle épinière, menée par Lionel Naccache, vient de montrer que la prise de conscience d'un évènement ou d'un signal sonore ou visuel se produisait en deux temps.Un premier temps insconscient d'environ 2 dixièmes de seconde durant lequel le cerveau enregistre sans localisation précise l'information et un deuxième temps durant lequel le cerveau "décide" de prendre conscience de cette information.

Ente les deux phases se passent d'intenses communications entre les parties avant et arrière du cerveau pendant 200 à 250 millièmes de seconde.C'est la première fois que l'on arrive à mesurer grace à un système d'électrodes intracrâniennes le temps du trajet de cette prise de conscience.Un pas en avant technologique considérable par rapport à l'encéphalogramme mais bien sur pas à la portée du premier venu.

Une autre expérience de la même équipe a permis, en faisant écouter des series de bips d'importance croissante à une personne dans le coma à qui l'on a néanmoins " communiqué" la variabilité de ces sons, de s'apercevoir que cette personne inconsciente,"comptait" néanmoins ces sons dans son cerveau comme le fait une personne consciente. C'est grace à un système d'électrodes encéphalographiques sophistiquées qu'une telle expérience a été rendue possible. La conclusion en a été que, contrairement à l'avis de l'équipe médicale, la dite personne n'était pas dans le coma mais qu'elle était consciente et paralysée.

Il s'agit bien entendu de techniques de laboratoire qui en resteront longtemps à ce stade mais il n'est pas impossible désormais de penser que l'on pourra distinguer,à terme, si une personne apparemment dans le coma  l'est réellement, ou bien n'est que dans un état végétatif ou encore est consciente mais paralysée.

Une version moderne de la technique du croque mort qui devait s'assurer de la réalité de la mort d'un cadavre en lui croquant un doigt de pied 

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