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CaDerange
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25 mars 2009

Bonus, Stock Option et rémunération variable...

Les échanges actuels sur les problèmes de rémunération des dirigeants,-ou de Bonne Gouvernance comme on dit-, entre Medef,Gouvernement et entreprises, relayés en les survolant et sans approfondissement du problème par les médias, me laissent perplexe.

Sur le fond qui est qu'en temps de crise comme celle que nous connaissonscanalblog_270, il serait bon que les dirigeants donnent eux même l'exemple en se serrant la ceinture, tout le monde ne peut qu'être globalement d'accord.Encore faudrait il savoir ce que représentent pour les dits dirigeants les dit bonus et stock option par rapport à leur rémunération globale.Le français moyen n'en a vraisemblablement pas la moindre idée et il lui faudrait chercher avec minutie pour trouver l'information quelque part chez nos médias.

La voiçi ci contre pour les patrons des sociétés du CAC 40. Je pensais personnellement que quand on parlait de part variable, on parlait de 10 à 30 pct de rémunération variable qui venait se surajouter à leur salaire fixe qui était la part largement majoritaire de leur rémunération. Apparemment, si cette courbe est exacte, la rémunération fixe ne compte que pour 20pct de la rémunération globale! Je commence à comprendre pourquoi nos dirigeants ont de la peine à s'autosupprimer une telle part de leur rémunérations.

Sur le principe de rémunérer les résultats et la qualité de l'activité des dirigeants, je trouve assez curieux de récompenser la hausse des chiffres d'affaires et des résultats par de telles rémunérations variables quand tout va bien et de sabrer le même dirigeant quand," la brise étant venue",les résultats ne seront plus là! Il m'a toujours semblé personnellement plus difficile de redresser une société en difficulté ou d'accroitre le chiffre d'affaire en période de crise que de profiter de périodes économiques fastes pour effectivement faire progresser chiffre d'affaire et résultats. A mon sens il est bien plus difficile en cette période de simplement maintenir le niveau d'activité que de l'avoir fait progresser de 10pct il y a dix ans. Encore plus dur,de convaincre son banquier de maintenir vos lignes de crédits à leur niveau actuel là où il y a quelques années le même dirigeant n'avait aucune difficulté à obtenir les montants de crédit dont il jugeait avoir besoin.

La question que posent ces commentaires est de savoir si les parties variables de rémunérations sont là pour récompenser un période économique florissante dans laquelle les dirigeants n'ont que peu de part ou si elles ont pour but de récompenser un activisme ou une pugnacité particulière pour développer la société, faire face à telle ou telle crise ou de manière générale faire mieux que la concurrence.

Mon opinion personnelle est que le dirigeant devrait être rémunéré majoritairement au fixe,que la partie variable ne devrait pas dépasser 30pct de sa rémunération et que son déclenchement devrait être indépendant de la conjoncture et basé sur des éléments de jugement de son action comparatifs par rapport au reste de sa profession. Dans un système comme celui là, le dirigeant qui, par son action personnelle, arriverait à minimiser les diminutions d'effectifs et à sauver l'entreprise dans des périodes de crise conserverait son bonus. Celui qui en période de forte progression économique ne ferait pas mieux que la concurrence, n'activerait pas le sien.

Sur la méthode, je trouve étrange que des ministres comme Mme Lagarde et Mr Hortefeux posent des ultimatums de devoir supprimer les bonus des patrons qui licencient sous quinze jours  au ...Medef. Une organisation professionnelle qui n'a aucun lien hierarchique avec les dits patrons et qui serait bien incapable de faire des " propositions opérationnelles" à ses adhérents comme les ministres les lui demandent. Pourquoi, s'ils veulent qu'il en soit ainsi, ne légifèrent ils pas ce qui est leur légitimité régalienne?

A moins bien sur que l'on ne fasse dans la communication et la gesticulation médiatique que le Conseiller en communication de l'Elysée,Thierry Saussez, aurait, par exemple, recommandé pour sauver les prochaines élections européennes?Qu'en pensez vous?

Enfin, quand on veut que certains dirigeants diminuent leurs rémunérations, il appartiendrait, me semble t il, à nos dirigeants politiques de s'appliquer à eux mêmes ces récommendations. Car  en augmentant les dépenses de la fonction publique  depuis 25 ans et en exécutant sans sourciller des budgets largement déficitaires( 20pct en moyenne, tpout de même!) sur la même période, ils ont splendidement plombé la compétitivité de l'industrie française.Or je n'entends aucunement parlé de diminution des dépenses, ni des effectifs de manière sensible dans le microcosme politique. Au contraire on n'arrète pas de créer  de nouvelles commissions, de Hautes autorités de ceci ou cela dont le financement devra être assuré par le secteur privé et les produits qu'ils vendent.

Démagogie, quand tu nous tient...

NB Je lis dans la presse que Monsieur Barack Obama aurait prévu de limiter les bonus des dirigeants des entreprises ayant recues des aides des Pourvoirs Publics à l'équivalent d'un tiers de leurs salaires annuels. Très bien, lui au moins aurait le courage de légiferer? Seule question, pourquoi ne le ferait il pas ...pour tous les dirigeants de sociétés avec ou sans aide de l'Etat?

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Commentaires
S
Pourquoi ne parle-t-on jamais de l'imposition de SO, et de la prise de risque que le candidat peut prendre dans certains cas.<br /> <br /> www.lemonde.fr/economie/article/2009/03/23/comment-fonctionnent-les-stock-options_1171689_3234.html
CaDerange
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