Evolution des Retraites du Privé et du Public....

Pour les salariés du privé, les choses sont claires en ce qui concerne leurs retraites.Depuis que Monsieur Balladur, alors Premier Ministre sous la Présidence de Monsieur François Mitterrand, a discrètement , en pleine vacances, modifié les règles de cotisation et de droit à retraite des salariés du privé, c'est clair. Tous les ans il leur faut un trimestre de cotisation de plus pour atteindre leur retraite à taux plein. Et tous les ans, leur retraite est calculée sur la moyenne des salaires d'un nombre d'années de salaire augmentée d'une unité. Jusqu'à ce que la période de référence pour le calcul de cette retraite atteigne les 25 années maximum.

Contrairement à ce que vous pourriez croire et ce qui est le cas pour le calcul des retraites des fonctionnaires, la retraite des salariés du privé est donc calculé sur la moyenne des 25 dernieres années de carrière. Un gouffre par rapport au dernier mois de salaire perçu.

C'est ce calcul qui explique la décroissance régulière des droits à retraite des salariés du privé telle que cette publicité pour une association de défense des retraites du privé parue récemment dans la presse en fait la démonstration.

Monsieur Balladur, qui n'est pas fou, n'a pas eu le courage de mettre en place en même temps le même mécanisme pour le public que pour le privé et Monsieur Mitterrand  s'était peut être opposé, d'ailleurs, à matraquer de la même manière les gros bataillons de ses électeurs.

C'est ainsi donc que pendant que les retraites des salariés du public restent constantes depuis 1993, celles des salariés du privé continuent de diminuer tous les ans. A salaire de départ égal, les salariés du privé auront droit vers 2020 à des retraites inférieures de 42 pct à celles de leur collègues du public!!! Ca laisse réveur...

Il parait que nous naissons tous égaux en droit. Il est vrai que quand cette phrase a été écrite les retraites n'existaient même pas....

Comments

[Z]

De leur côté les fonctionnaires touchent une retraite qui est fonction de leur dernier salaire et leur nombre d'années de service à raison de 2,5 % par année de service. Ce qui leur permet généralement de conserver une retraite de l'ordre de 80 % de leur dernier salaire.

De son côté, un salarié qui parvient à un maintien de 65 % est un cas bien loti.

Lorsque je travaillais dans le domaine, on estimait qu'à terme, il fallait escompter sur 36 % du dernier salaire à compter de 2025.

[Z]

Et quand sait que le calcul est limité au plafond de la Sécurité Sociale qui évolue chaque année, on parvient à un taux maximal de 80 % du dernier plafond lors de la liquidation de la retraite, même si on a cotisé au delà du plafond chaque année de sa carrière.
Mais ceci ne concerne que le régime général.

Il faut ajouter le régime complémentaire, par points. Je vous renvoie à mes commentaires sur les manières de faire discrètement évoluer la valeur d'achat et le valeur de service pour ajuster les retraites au budget. Sans oublier que les trimestres cotisés influent sur la valeur de service, en fonction des 150 trimestres nécessaires à un taux plein, et que les dix derniers trimestres ne rapportent rien du point de vue du taux, sauf des points.

Retraite complémentaire = (nbre de points X valeur de service) X (nombre de trimestres cotisés dans la limite de 150 / 150)

[Gerboise]

Pas étonnant qu'une majorité de jeunes français ambitionne de devenir ...fonctionnaires !