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CaDerange
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14 février 2009

Brèves de Blog Pétrolières

  • La consommation de carburant a pour la première fois diminué sur l'ensemble de 2008 de 2.8 pct. Le facteur déclenchant a bien sur été la hausse des prix à la pompe du printemps 2008 et son maintien dans la durée jusqu'à la chute abyssale du prix du brut de 140 dollars le baril au 40/50 d'aujourd'hui. Les français ont réadapté leur mode de vie à cette brutale hausse en réduisant leur vitesse et en abandonnant la voiture quand cela leur était possible au profit des transports publics.Questionnés aujourd'hui que le prix à la pompe est redescendu, les français ne semblent pas vouloir revenir en arrière par rapport à leur nouveau comportement plus soucieux du cout des déplacements et plus soucieux également de la necessité de protéger la planète. A quelque chose malheur est bon en quelque sorte.
    Dans le détail la consommation est resté stable jusqu'en mai avant de chuter de 4.6 pct sur la fin de l'année, une tendance qui risque de se poursuivre en 2009. La chute de la consommation a été accompagnée da la poursuite du transfert des moteurs à essence vers les moteurs à gazole.
  • La chute des consommations de carburant pour le raffinage français s'est malheureusement accompagné d'une chute de ses exportations d'essence vers les Etats Unis. Car l'outil de raffinage français du fait du développement des voitures à moteur diesel depuis quarante ans est structurellement déséquilibré par rapport à la demande du marché. Il revend ses surplus de production d'essence à l'exportation et en particulier aux Etats Unis et importe du gazole.Un tiers de la production européenne d'essence est ainsi exportée aux Etats Unis. Il est donc touché par l'écroulement du marché US et surtout, comme dans tout marché éxcédentaire, par la baisse des marges qui depuis quelques années, avait permis à cette industrie de retrouver un modèle de fonctionnement économique raisonnable après les années noires du développement de la distribution en grande surfaces.
    Les pétroliers internationaux ont commencé à se désengager du raffinage en France au profit de sociétés purement de raffinage comme le suisse Petroplus qui a racheté à Shell ses installations de Petit Couronne et Reichstett.Ce dernier viend d'annoncer une perte de 775 millions de dollars sur le seul dernier trimestre 2008.Or les pays producteurs poursuivent leurs investissements en raffinage pour se transformer de producteur de brut en producteurs de produits raffinés. Rajoutez la dessus la menace de devoir acheter à cour terme les quotas de carbone qui leur sont nécessaires et vous voyez se profiler à l'horizon restructurations et fermetures de raffineries...
  • La Russie est devenu en 2008 le premier producteur de pétrole Brut au monde dépassant pour la première fois l'Arabie Saoudite avec une production de 10 millions de Barils/jours contre 8.9 à l'Arabie Saoudite( Chiffres AIE, Agence internationale de l'Energie).C'est le résultat de la décision de l'Opep de réduire fortement sa production pour tenter de maitriser la chute des prix dont on sait que l'acteur principal dans ce cas là est l'Arabie Saoudite son principal producteur. Incidemment cela veut dire aussi que la Russie sera le pays le plus touché par l'écroulement du prix du baril comme le montrent les dévaluations à répétition du rouble en ce moment  et la crise économique dans ce pays.
  • Au Brésil, ces dernières années  ont été fructueuses sur le plan de l'exploration de nouveaux gisements avec la découverte de plusieurs gisements dans le baie de Santos à très grande profondeurs( plus de 7000m) en dessous de la couche de sel qui y est déposée. Reste bien sur à les exploiter. Sur les 5 prochaines années ce sont pas moins de 174 milliards de dollars que la société nationale brésilienne, Petrobras, envisage d'investir dans le développement de ces gisements et d'autres projets. La production actuelle de Petrobras de 1.8 millions de barils/jour est ainsi prévu doubler en 15 ans ce qui permettra au Brésil  d'atteindre l'autosuffisance pétrolière et de passer du stade de pays en voie de développement à celui des nouvelles puissances économiques du monde.
  • Les sociétés pétrolières ont fait des resultats exceptionnellement bons, qui reflètent le très haut prix du baril de pétrole atteint sur la première partie de l'année. Cela ne vas pas durer comme le montrent les résulats bien moins brillants du dernier trimestre durant lequel le prix du baril s'est écroulé. L'année 2009 sera infiniment moins brillante et on ressent déjà cet effet "cours du baril" sur le report ici et là de projets de développement, en particulier ceux concernant les gisements les plus couteux à exploiter comme les sables bitumineux du Canada. Autre signe avant coureur, les sociétés qui travaillent dans ce secteur au titre du "second rideau", c'est à dire les prestataires de services pétroliers, le sociétés d'ingénierie qui participent aux travaux d'exploration et de mise en production des gisements.
    Seul cas particulier, le troisième pétrolier mondial ConocoPhillips qui a annoncé un résultat catastrophique avec 31.8 milliards de dollars de perte dus à la dépréciation d'actifs rachetés récemment en exploration/production et à la dépréciation des 20pct qu'elle detient dans le pétroliers russe Loukoil. Peut être verrons nous de telles dépréciations affecter bientot aussi les autres pétroliers...
  • Total , assez curieusement, poursuit par contre son shopping dans les compagnies canadiennes impliquées dans le développement des gisements de sables bitumineux de l'Athabasca.C'est aujourd'hui la société canadienne UTS Enregy, dont l'actif principal est une participation de 15pct dans le projet Fort Hills, qui est sa cible. Est ce parce que, récession aidant, les prix d'achat ont fortement baissés ces temps derniers ou parce que Total est très orienté long terme dans ses investissements, je ne sais. Ca n'a pas empéché UTS de rejeter son offre.
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CaDerange
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