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CaDerange
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2 février 2009

Syndicats:Les cadres bientot plus représentés?

La grande bagarre pour être reconnu comme un syndicat réprésentatif tel que défini dans la nouvelle loi  du 20 aout 2008 est en cours de mise en place. Une boite de Pandore que nos dirigeants ont cru bon d'ouvrir sans trop savoir où cela allait les mener.

Jusqu'à cette loi, il existait 5 syndicats reconnus qui avaient seul le droit de négocier et signer des accords interprofessionnels sous le vocable obscur de leur " présomption irréfragable de représentativité". Il s'agissait de la CGT, de la CFDT,  de la CFTC,de FO et de la CFE-CGC, le syndicat catégoriel des cadres. Un accord était considéré valable s'il était signé par un seul syndicat ce qui finalement arrangeait tout le monde dans un système où la CGT par principe ne signait jamais rien et où les salariés pouvaient de ce fait bénéficier des avancées obtenu dans la négociation même si son syndicat n'avait pas été d'accord pour le signer!

Depuis la loi du 20 aôut 2008, il faut que chaque syndicat fasse la preuve de sa representativité, établie à 10 pct minimum des droits de vôtes dans les élections professionnelles ou 8pct des élections interprofessionnelles, pour avoir le droit de négocier et de signer des accords d'entreprise ou interprofessionnels. Une prime aux gros syndicats et un problème sérieux pour les petits. En plus un accord ne sera valable que s'il est signé par un ou plusieurs syndicats représentants 30pct des salariés votants. Un ou plusieurs autres syndicats, pourvu qu'ils représentent 50 pct des votants peuvent, par ailleurs,faire annuler un tel accord en allant en justice. Cas qui s'est d'ailleurs déjà produit lorsque la CGT a fait annuler un accord d'entrerprise à la SNCF qui accordait aux salariés de l'intéressement aux résultats, au grand dam des salariés.

Il y a des aspects positifs dans ce changement de système, comme de faire établir la vrai représentativité des syndicats, de prendre en compte les nouveaux syndicats crées depuis 1966 ou de forcer certains syndicats et la CGT en particulier à prendre leurs responsabilités face aux salariés lorsqu'ils ne veulent pas signer ou encore attaquent certains accords. Par contre tout syndicat qui n'obtient pas ses 10pct aux élections est, à terme, éliminé du jeu.Avec sans doute, mais je n'en connais pas le détail, quelques conséquences financières pour les dit syndicats et quelques postes de représentations  dans tels ou tels organismes pour leurs représentants qui leur seront supprimés.

Or il existait un syndicat catégoriel, celui des cadres, CFE-CGC, qui de toutes évidences, aura beaucoup de peine à atteindre les 10 pct de représentativité. Autre inconvénient, les syndicats sont infiniment plus représentés dans le secteur public que dans le privé, là où l'on est obligé de tenir compte de la situation économique et de la concurrence. C'est donc une prime également pour les syndicats fortement représentés dans le public et dans les catégories non cadres.

La solution pour les petits syndicats, s'allier à d'autres petits syndicats pour passer la barre fatidique des 10pct. C'est la position que défendait le Président de la CGC, Bernard Van Creynest, qui souhaitait s'allier au syndicat Unsa, Union Nationale des Syndicats Autonomes, une centrale plutôt implantée chez les ouvrièrs et employés et sutout beaucuop plius implantée dans le public que dans le privé. C'est dire que le dialogue entre gens de mondes différents serait de toute façon difficile à établir.

Or la politique de  Bernard Van Creynest vient de subir un revers sérieux avec la "suspension" du mandat qui lui avait été donné par la CGC de négocier ce rapprochement avec l'Unsa.Pour l'instant il ne s'agit que de suspendre ces discussions jusqu'à ce que le sécrétaire général donne toutes informations sur les divers points d'accord et de désaccord dans les discussions avec l'Unsa qui seront rediscuté lors du comité directeur du 10 fevrier. Mais cela traduit néanmoins des réticences sérieuses à marier des cultures tout à fait différentes.

A suivre pour le 10 février. Mais dans la mesure où cet essai de rapprochement deviendrait caduc cela risquerait de se traduire par le fait que la catégorie des cadres,- dont certains peuvent considérer qu'elle a un poids très lourd dans la performance économique du secteur privé( et de la France toute entière car c'est le privé qui fait vivre le public) -, risquerait de ne plus être représentés au niveau national et interprofessionnel et confinée au collège cadre dans les entreprises.

Un vrai désastre... 

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Commentaires
Z
Les cadres votent dans leur collège, donc il n'y a pas de risque que la CGC ne soit pas représentée parce que les cadres ne sont pas suffisamment nombreux dans l'entreprise. <br /> Si la CGC perd des adhérents, ce n'est pas du fait de la loi, mais de ses positions.<br /> Par ailleurs la loi empêche les syndicats faisant moins 10 % de négocier des accords nationaux ou de branche qui sont susceptibles d'être étendus. En revanche, au sein même de l'entreprise, ce syndicat peut toujours être représenté.<br /> <br /> Il est facile de dire que c'est n'importe quoi quand on n'a que la moitié des infos... La loi est parfaitement équilibrée, juste, et ne permet plus à des syndicats de jouir d'une rente de situation qui bloque la négociation collective, ralentit le dialogue social, et empêche l'émergence de nouveaux mouvements, verrouillés qu'ils étaient par la représentativité présumée.<br /> Désormais les syndicats doivent s'engager et montrer leur action aux salariés pour gagner des voix. Les signatures correspondent à des voix de salariés et non pas à une présomption légale qui ne représentait que 1 à 2 % des salariés.<br /> <br /> Certains parlent de manque de vision... sans savoir...
R
Ce n'est pas la catégorie cadre qui risque de ne plus être représentée mais la C.G.C ce qui vous en conviendrez n'est pas la même chose.<br /> Les cadres eux pourront toujours faire entendre leurs voix à la CGT, chez Force Ouvrière,à la C.F.T.C et autre S.U.D et même UNSA qui eux disposent de section cadres.<br /> Aprés tout n'est ce pas un juste retour des choses ????<br /> Je ne pleurerais pas ce syndicat bien souvent bras droit du M.E.D.E.F<br /> Reyvolt.
G
Encore un exemple, entres autres, de la politique de notre Génial Gouvernement. Qui confond quantité (peut importe si les lois sont applicables, ce qui compte c'est le nombre de lois présentées). Une lecture attentive sur le site du Premier Ministre des 55 réformes et mesures (le mot mesure étant toujours oublié par nos ministres et Président) montre très clairement le manque de raisonnement et de réflexion, ne parlons pas de cohérence se mot ne doit pas faire parti du vocabulaire de nos gouvernants.
CaDerange
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