Présidence europénne:Dur, dur, pour la Tchéquie

Il y a moins d'un mois la Tchéquie prenait la Présidence de l'Union Europénne pour le prochain semestre succédant ainsi à sa France. Depuis, elle a déjà commis un certain nombre de gaffes qui montrent toute la difficulté d'une telle présidence.

La première a consisté à admettre, dès l'attaque par Israël de la bande de Gaza, que l'état juif avait des droits à se défendre. une déclaration qui a suscité forcement des appréciations négatives parmi les pays de l'Union au point que la Tchéquie a du la retirer immédiatement

La seconde a consisté à accepter dans l'accord pour la reprise des livraisons de gaz de la Russie à L'Ukraine que l'Ukraine introduise une clause de reconnaisance manuscrite de l'absence de détournement de gaz par l'Ukraine, apparemment en dehors de la présence du signataire russe, qui a suscité le rejet immédiat du protocole d'accord par le Président Russe et a nécessité de devoir le corriger et le resigner.Une feinte de balayeur des ukrainiens que le garant de l'accord, le représentant tchèque, aurait du empécher.

La troisième, qui date de la semaine dernière a consisté à suggérer d'organiser une conférence des donateurs pour venir en aide aux palestiniens. Une suggestion que d'aucuns ont trouvé bien prématurée alors que la bande de Gaza est toujours l'objet de bombardement et de destructions massives. Le Parlement Européen a jugé qu'il "était scandaleux de proposer une telle initiative sans exiger des comptes de l'Etat Hebreu". La Commissaire européenne a déclaré que le priorité était à obtenir un cessez le feu ou à tout le moins à obtenir le déploiement de l'aide humanitaire. Il est vrai que l'Union Européenne est le principal bailleur de fonds de l'autorité palestinienne et qu'elle commence à en avoir assez de financer la reconstruction d'hopitaux, de piste d'atterrissage ou de batiments divers pour les voir détruire immédiatement après.

Enfin dernière gaffe, la représentation donnée des différents Etats de l'Union dans la sculpture monumentale baptisée Entropa qui orne le le batiment central de la commission Europénne. Une représentation censé les présenter sous forme de préjugé mais qui n'a pas l'heur de plaire à tout le monde.Pour mémoire, je vous ai parlé dans un message du 18 janvier de celle de la France comme l'hexagone de la grève, malheureusement largement répandue et acceptée comme tel dans le monde.La Bulgarie a, elle, officiellement protesté d'y être représentée sous la forme de toilettes à la turque et la Slovaquie, représentée comme un saucisson, s'est étonné que l'emballage du dit saucisson soit aux couleurs de la Hongrie voisine. Le Vice Président tchéque, Alexandr Vondra, a du présenter ses excuses à ceux qui ont pu se sentir offensés et a même proposé de retirer le module représentant la Bulgarie.Bref un four qui montre combien il est difficile de manier l'humour quand on touche à la fierté nationale.

A ce rythme, la Présidence de la Tchéquie risque de se traduire plutôt par un record de gaffe que de réalisations. J'ai toujours personnellement considéré que quand on prenait de nouvelles responsabilité, le premier semestre, celui de l'apprentissage, était celui durant lequel on ne savait pas vraiment de quoi on parlait et celui durant lequel on était la proie de divers conseillers( qui ne sont jamais les payeurs) et de son envie de briller.

Souhaitons aux autorités tchéques, déjà mal vues de par l'anti européanisme de leur Président, de trouver rapidement leurs marques