Ciel unique européen:avancées mais ...surcout

J'avais eu l'occasion dans un message de 2007 que je reprends ci après de faire le point sur le programme de mise en place d'un Ciel Unique Européen qui, à l'époque, n'apparaissait pas vraiment vigoureux. Alors que c'était d'abord une mesure de simple bon sens que d'harmoniser le controle aérien dans une Europe à 27 et que cela devait permettre de raccourcir les routes aériennes, diminuer les consommations et parallèlement les émissions de CO2. Les obstacles en étaient les questions de souverainété des pays sur leurs espaces aériens et bien sur le problème social.

Depuis les choses semblent avoir avancées beaucoup puisque la Commisison Européenne vient de féter ces jours derniers le lancement de la société chargée de coordonnéer ce programme d'harmonisation et de modernisation appellé SESAR, Single European Advanced Research. C'est Airbus qui a remporté l'appel d'offre européen et qui sera donc l'architecte et le coordinateur du programme.

On apprend à cette occasion que le nouveau système de contrôle constituera un bond technologique majeur pour le contrôle aérien qui passera à cette occasion du systême de radars qui date des années 60/70 et des contacts radios aujourd'hui obsolète à un système de satellites et de communications automatiques en numérique. Le passage d'équipements au sol à des équipements embarqués!

Seul inconvénient de ce bond technologique, il s'accompagne d'un bond des couts associés au programme. Il en coutera ainsi 12 milliards aux compagnies aériennes pour équiper leurs flottes de ces matériels embarqués, 7 pour les armées aériennes pour que les appareils militaires puisse continuer à voler dans ces espaces civils et 6 pour mettre en place les équipements dans les organismes de contrôle aérien.

Au total néanmoins, il est prévu que l'ensemble de ces dispositifs permettent de réduire les couts du contrôle de moitié,tout en améliorant la sécurité et en réduisant les émissions de CO2 de 10pct Bravo et Bonne Chance à tous!

"Comme j'avais eu l'occasion de vous le signaler,la Commisson Européenne a édicté en mars 2004 une règlementation qui visait à unifier les controles du trafic aérien qui existent chez les différents pays membres de l'Union Européenne.C'était une mesure de bon sens que tout citoyen de cette union comprendrait que l'espace aérien européen, plus de cinquante ans après le traité de Rome, soit géré par un organisme unique. Bons sens sur le plan des couts qui sont forcément infiniment plus élevés avec 27 organismes différents munis de Directeurs généraux, de directeurs techniques etc etc, bon sens sur le plan de l'unicité des systèmes et bon sens sur le plan de la sécurité dont un point faible-  et donc un risque- est l'articulation aux passages d'un espace aérien à un autre. Les routes aériennes elles mêmes ne sont pas optimisées pour être les plus courtes et donc les plus économique possibles. C'est dire qu'il y a quantité de raisons qui militent pour une unification de cet espace aérien.

Pourtant,trois ans plus tard, nous en sommes toujours au même point. Un rapport en fait encore le constat qui chiffre à 3,3 milliards d'euros le surcout payé par les compagnies et in fine par les voyageurs du morcellement de ce contrôle et ,plus grave en ces temps de réchauffement climatique, à 12 millions de tonnes le surcroit d'émission de CO2 annuel! Monsieur Jacques Barrot, notre seul Commissaire français en charge du transport, dans un bel exercice de langue de bois,juge ce rapport très utile à la Commission pour la prochaine phase des travaux d'harmonisation;

Car il existe un programme d'harmonisation des systèmes et des procédures européen appellé SESAR pour Single European Sky ATM Research dont l'objectif est d'arriver à cette harmonisation pour ....2020 après un démarrage dans les 2013/2014.

Où est ce que le bât blesse? Une question de principe d'abord qui est la souverainété des Etats sur leur espace aérien au dessus de leur têtes à l'intérieur de leurs frontières.Et une question sociale qui est que le seul élement négatif de cette harmonisation, et qui est qu'elle se traduira forcément par de diminutions d'effectifs et ...de Directeurs. Rationalisations que toutes les entreprises privées ont mis en place d'une manière ou d'une autre depuis les années 90/95.

Pour donner un exemple, le passage de structures nationales à une seule structure européenne s'est traduit par le déclassement d'autant de PDG que de pays en "Country Manager",Directeurs Pays, de la fonctionalisation des différentes fonctions de l'entreprise( Comptabilité,Ventes, Production etc) vers des responsables européens de ces fonctions et de la diminution des classifications et salaires des anciens responsables nationaux.

Comment se fait il que nos hommes politiques si prompt à donner des leçons en permanence au privé ne sont pas capables de mettre en oeuvre de telles recommendations de bon sens quand il s'agit de leur propres responsabilités?Je vous laisse le soin de la réponse."