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CaDerange
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9 décembre 2008

Le "Binge drinking" ou la soulographie de l'extrème

Les modes de vie changent et l'extrème est devenu une notion valorisé par la société au point que, après le saut à l'élastique, on verra bientot des vols en chute libre en escadrilles introduit dans des "formations" pour les cadres supérieurs! Comme s'il était utile de savoir sauter sans parachute pour gérer une société.

Cette mode de l'extrème s'est glissée, par l'intermédiaire du monde anglo saxon, dans les manières de boire ou plutôt de s'alcooliser que l'on rencontre dans les milieux étudiants, traditionnellement assez portés sur la bouteille dans cette période là de leurs vies. C'est ce que l'on appelle le "Binge Drinking" qui consiste à boire de l'alcool à haute dose et le plus vite possible pour atteindre rapidement l'etat d'ivresse. Or le danger de cette manière de boire c'est carrément le coma éthylique car l'Ethanol qui est l'alcool présent dans tous les vins( à 10/15pct) et les alcools et brandies(à 40/50pct) est un produit chimique toxique qui à haute dose peut être mortel.

L'Academie de médecine qui s'est ému de ce nouveau mode de consommation de l'alcool a fait une enquéte en 2005 qui a montré que 2.3pct des jeunes de 17 ans avaient eu recours au Binge Drinking un jour sur trois(!!!) dans les trente jours avant l'enquète. Autant dire qu'ils ont été sous sans discontinuer pendant le mois avant l'enquète.Dans les consommateurs plus raisonables, ce sont 18pct des garçons et 6 pct des filles qui, à 17ans, déclarent consommer de l'alcool régulièrement.Canalblog211_001

Seule consolation, c'est loin du rythme des Britanniques chez qui le Binge Drinking concerne 23 pct(10 fois plus qu'en France) des adolescents de 16 ans et plus et les filles encore plus que les garçons!Sans compter que s'ajoute dans 35pct des cas la prise de cannabis ou de médicaments en même temps; Je vous rassure, toujours chez nos amis britanniques

Le risque, en particulier chez les jeunes adolescents, c'est le coma éthylique pour les absorptions massives qui est la première cause de mortalité évitable chez les jeunes. C'est ensuite une diminution à terme de la matière grise dans certaines zones du cerveau.

Que font leurs parents qui est la première question que l'on devrait se poser avant de s'en prendre à l'Etat? Pas grand chose apparemment. Le "il faut bien que jeunesse se passe" à toujours cours et la sous estimation du danger également. On peut même dire qu'ils ont une forme de complicité puisque c'est eux qui financent!

L'Etat s'en tient aux interdictions traditionnelles, l'interdiction de vente aux mineurs de moins de 16 ans. L'Academie de médecine suggère une batterie de mesures pour enrayer le phénomène comme l'interdiction du sponsoring des soirées d'étudiants et surtout l'amélioration de l'éducation dans ce domaine.Finalement, c'est la responsabilite penale des Presidents d'Universite ou d'Ecoles d'Ingenieur ou de Management qui fait que des mesures ont ete prise pour interdire certaines pratiques et proteger certains acces>Car en cas de pepin,c'est a dire un deces de coma ethylique, il faut etre a meme de prouver, a la police et au juge, que l'on avait bien pris toutes les mesures pour controler le phenomene et ses consequences

Pas très encourageant...

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Commentaires
G
Qui n'a jamais "pris une cuite" ne peut savoir à quel point être malade d'abus d'alcool est pénible ! Je me demande, dès lors, comment des jeunes sensés savoir se servir de leurs neurones - des étudiants en majorité - peuvent s'adonner à ce jeu stupide et dégradant qui consiste à ingurgiter un maximim d'alcool dans un minimum de temps dans le seul but de se saoûler, à en vomir ... Où est l'intelligence la dedans ? <br /> <br /> S'agissant d'une hypothétique future mode de saut sans parachute, réservée aux cadres dirigeants, j'y verrais une excellente préparation pour celles et ceux qui, intallés sur un siège éjectable, se sont vus supprimer les fameux "parachutes dorés" ...!
C
De tout temps l'Etat s'est imposé comme le plus grand trafiquant et le plus grand proxénète de France. <br /> En imposant sa loi sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics, dès le mois de janvier, il se pare également, d'une belle combinaison de cardiologue, que peu, envisage de lui contester. Santé publique oblige. Presque ferait t'il oublier le problème d'un "alcool" qui, des députés de Bourgogne, d'Aquitaine, aux commerciaux de chez Ricard, reste un lobbying très puissant. Tradition et emplois obligent. <br /> Si l'hygiène publique commanderait : d'interdire les premix, les publicités (en général et en particulier), de décroitre les volumes et de dénoncer les pressions diverses...il est tout autant légitime de dénoncer l'arbitraire d'une société hygiéniste ou tout reviendrait à penser. Que l'Homme ni ne peut vomir, ni ne peut tousser.
D
C'est une excellente idée que de s'attaquer au sponsoring des soirées étudiantes! Fallait y penser.<br /> <br /> Sans sponsoring : boissons chères. Boissons chères : moindre consommation.<br /> <br /> Ça ne suffira pas pour enrayer le phénomène, mais ça peut aider à éviter sa banalisation.
CaDerange
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