Plan de Relance: Chapeau bas !

Notre Président a présenté aujourd'hui son plan de relance pour l'économie française.Je n'ai qu'un commentaire à faire:Chapeau bas !

Chapeau bas pour l'analyse de cette crise économique qui frappe le monde et est d'une ampleur et d'une sévérité sans nulle autre pareille et sans aucun précédent dans l'histoire, même celle de 1929. Chapeau bas pour l'aspect massif de ce plan qui adresse en détail tous les secteurs qui souffrent et doivent être soutenu fortement et immédiatement pour que la crise ne se traduise pas à court terme par une crise sociale majeure. Chapeau bas pour la minutie des mesures prises et pour l'art et la capacité à bousculer les blocages et les lourdeurs de notre société et de notre administration 

Pour avoir vu souvent, dans ma vie professionnelle, des réactions inadaptées dans leur ampleur à la sévérité des problèmes rencontrés, je ne peux qu'apprécier la juste prise de conscience de la vrai ampleur de la crise économique qui frappe le monde et le fait d'avoir à notre tête l'homme d'action qu'il faut dans de telles circonstances

Je ne rentrerais pas dans le détail du plan que je vous invite à voir et revoir dans vos quotidiens.Quelques commentaires annexes ou collatéraux qui en découlent:

- Quel contraste entre le contenu de ce plan, la reflexion qu'il y a derrière et les engagements qu'il recouvre et les petites batailles minables de nos députés à l'Assemblée pour savoir si oui on non il y aura de la pub à France télévision. Monsieur Ayrault qui sur un ton comminatoire somme le Premier Ministre de venir s'expliquer à l'Assemblée, un peu de pudeur. Le monde s'écroule autour de vous et tout ce qui vous intéresse, c'est votre petite bataille parlementaire. C'est ridicule et inapproprié.

- Même commentaire pour Mme Dumas de la CGT qui, à l'occasion des résultats des prudhommales, se permettait de donner sa propre recette, moins de soutien et de detaxation pour les PME et des augmentations pour tous! Visiblement, elle n'a pas encore compris que ce qui fait vivre la France, c'est la valeur ajoutée que créent les entreprises et que la fonction publique, tout en effectuant des taches absolument nécessaires pour le développement du pays, n'est qu'un coût que l'économie réelle doit d'abord pouvoir financer.

- Constatons avec le Président que si l'on peut alléger, raccourcir, voire même supprimer les procédures administratives, c'est qu'elles finissaient par paralyser le pays et son activité économique ainsi d'ailleurs que l'action de l'Etat. Des controles et des précautions oui, mais pas pour tout et n'importe quoi et pas au détriment de la création de richesses

- Pour souvent critiquer dans ce blog les tendances dépensières de nos gouvernements et de nos hommes politiques, je suis néanmoins tout à fait d'accord que s'il y a un moment dans l'histoire de la France où il faut oublier les règles habituelles de bonne gestion, c'est bien en ce moment et pour faire face à cette crise. Il est d'ailleurs bien dommage que nous ayons été gouvernés par des cigales depuis 25 ans, car, alors que la bise est venue, nous nous trouvons infiniment désarmés pour effectivement pouvoir réagir comme il serait souhaitable. Oui donc au 4pct de déficit pour 2009

- Bruxelles, par contre, et peut être même Angela Merkel, n'ont pas compris qu'à circonstances exceptionnelles, il fallait des remèdes exceptionnels. Le comportement tatillon de l'administration Bruxelloise pour retarder tel ou tel plan pour des raisons dogmatiques est surréaliste. Il nous faut des hommes et femmes d'actions dans les circonstances présentes et pas des bureaucrates immobilistes! Madame Neelie Kroes, oubliez les règles SVP!

- Personne, dans le personnel politique français, n'aurait été, je pense, capable de faire et d'expliquer aussi clairement, de manière aussi détaillée et aussi concrète, l'ensemble d'un catalogue de mesures aussi vaste et précises à la fois. Nous aurions eu droit à du " nous allons faire ci ou ça", "nous allons prendre des mesures pour relancer...","nous allons présenter au parlement.."etc etc sans aucun aspect concret ni chance de réalisation. On aime ou on n'aime pas le virage présidentiel de notre République et le style du Président mais on a quand même eu, en l'occurence, l'impression qu'il y avait bien un pilote dans l'avion.

Il reste à faire en sorte qu'en dépit des freins au mouvement qui ne manqueront pas de ralentir, voire d'empécher la mise en place de telles mesures, la France puisse mettre en oeuvre pleinement et rapidement la totalité de ce plan.