Interdiction du maïs OGM en France:Pas fondée dit l'Europe!
A la suite et dans la foulée du Grenelle de l'Environnement, le gouvernement français avait pris une décision controversée de demander à la Commission Européenne d'activer la clause de sauvegarde concernant la culture du maïs transgénique de Monsanto, le MON 810, pour en interdire la culture sur notre territoire.Rappellons que la culture du maïs transgénique est parfaitement autorisé par la Commission Européenne sur la base d'un avis favorable de l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments, EFSA.
Une demande qui était passé par la mise en place d'une Commission de préfiguration de la Haute Autorité des OGM,un comité scientifique pour juger des éléments, en principe nouveaux, qui devaient soutenir techniquement la demande de la France d'activation de la clause de sauvegarde. La dite Commission, présidée par un Sénateur(?),JL Legrand, avait fini par se fendre d'une déclaration qui exprimait des "doutes sérieux" sur l'inocuité de ces cultures. C'est cet adjectif "sérieux" qui avait permit au gouvernement de demander l'activation de la clause alors que 14 des 18 scientifiques avaient protesté, mais un peu tard, sur l'adjectif employé. En d'autres termes, nos scientifiques un peu naîfs, n'avaient pas "senti venir" la manipulation éventuelle de leur président.
La culture du MON 810 a donc été interdite en attendant que la Commisison de Bruxelles réexamine les élements "nouveaux" sur les dangers de la culture du MON 810 fournis par le gouvernement français.Or l'Autorité Européenne de sécurité des Aliments vient de statuer que " les données fournies par la France n'ont pas apporté d'évidence scientifique qui contredirait ce que l'EFSA a déjà dit" et donc a confirmé que " le maïs MON 810 est sain pour la nourriture humaine,animale et sans danger pour l'environnement". Une position sans appel qui confirme l'éxagération du terme "doutes sérieux" chère à notre sénateur.
Que va t il se passer maintenant? L'EFSA a donc notifié sa position à la Commission de Bruxelles qui doit en principe étudier son rapport et ensuite ordonner à la France de lever son interdiction. Normalement ce devrait pouvoir être fait avant la prochaine saison d'ensemencement. La France peut alors faire la sourde oreille mais elle risque alors d'être attaquée devant la Cour Européenne de Justice avec des pénalités qui peuvent se réveler très couteuses.
Jean Louis Borloo, dont on imagine qu'en tant que politique il devrait plutôt être neutre face à des positions scientifiques, a aussitot montré le biais de sa position en affirmant qu'il allait "continuer à se bagarrer".Une confirmation que la décision de notre Gouvernement est bien plus politique que scientifique...