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CaDerange
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18 octobre 2008

Economie virtuelle et économie réelle, c'est bonnet blanc et blanc bonnet

On a voulu nous faire croire depuis de long mois qu'il y avait d'un coté une économie virtuelle, celle des banques et des organismes financiers, et une économie réelle, celle de l'industrie, celle qui emploie du personnel et fabrique les produits que vous consommez tous les jours et que les deux économies n'avaient que peu d'interdépendance entre elles.

But de la manip, rassurer les français et les européens face à la crise financière, à la disparition du crédit, aux faillites des grandes banques d'affaires et en fin de compte à l'éviction de chez eux de nombres de ménages d'americains moyens incapables de payer les remboursements des emprunts qu'ils avaient contractés pour acheter leur maison ou leur appartement.

La crise financière de l'économie virtuelle vient de faire l'objet d'un traitement de cheval partout dans le monde avec des prises de participation massives des états dans le capital de ces banques,et des programmes de garantie d'échanges interbancaires totalement bloqués.Ouf, a soufflé le monde entier ce dernier week end en attendant anxieusement la prochaine séance de bourse qui s'est révélé être positive. Ca y etait, la crise financière était résolue.

Deux jours plus tard, patatras! La bourse s'écroule à nouveau sous l'avalanche de mauvais résultats d'entreprises ou d'indicateurs de la vie économique, sans doute réelle cette fois. Ce n'était donc qu'une question de temps pour que l'économie réelle rattrape l'économie virtuelle...

Comment aurait il pu en être autrement? Les milliards de dollars des placements des américains, européens ou français qui se sont évaporés en quelques mois ne reviendront qu'à long terme,voire très long terme. Des milliards qui avaient été mis de coté non pour spéculer mais pour s'offrir à terme une voiture nouvelle, une maison ou un appartement neuf, une retraite complémentaire voire payer les études des enfants.

Il est évident que les industries dont l'activité dépend de ces "bas de laines" ne verront pas les consommateurs se précipiter pour renouveler leur voiture ou acheter un nouvel appartement et que, quand ils viendront néanmoins, ils achèteront un plus petit modèle, un appartement plus petit ou ne pourront plus assurer les études de leurs enfants.Et d'içi la ils essaieront d'économiser si possible un peu plus pour reconstituer des reserves dont il savent qu'ils risquent d'avoir besoin si, par malheur, le chomage leur tombe dessus.En consommant moins, en partant moins en vacances ou en se chauffant moins!

Notre Président nous a dit qu'il était partisan d'aider l'économie réelle comme il l'avait fait pour l'économie virtuelle, mais qu'il n'y avait pas consensus sur ce sujet au sein de l'Union Européenne! Comme il n'y avait pas eu consensus, il y a trois semaines, lors du premier week end entre les responsables des "grands" pays européens et juste avant que ceux qui étaient contre une intervention étatique ne capitulent en rase campagne face aux réalités concretes,deux jours plus tard.

Espérons que cette fois, il sauront tourner casaque rapidement car au rythme où se produit l'écroulement de la bourse, 22pct en une seule semaine, il n'y aura bientot plus rien à sauver de l'industrie mondiale

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CaDerange
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