Crise Financière: des initiatives fortes?
La crise financière secoue le monde violemment et ça n'a pas l'air de s'arranger.J'entendais l'autre jour le Président du groupe socialiste à l'Assemblée, Marc Ayrault, demander( exiger plutot dans le language médiatique) que le Président prenne des initiatives fortes et celui çi lui répondre que bien sur il allait le faire. C'est le genre d'échanges à destination purement local et politicienne qui me paraissent risibles.
Elles sous entendent que nous, France,pays de taille et de population modérée, et d'économie plutot chancelante avons le pouvoir d'influer sur une crise mondiale grace à notre arme favorite, le donnage de leçons. Quel dommage d'ailleurs que Monsieur Ayrault n'ait pas exprimé publiquement ses idées d'initiatives fortes, le monde entier et le Président l'aurait apprécié à une période de l'économie mondiale où les acteurs majeurs du système bancaire tombent comme de mouches. A des montants compris entre 50 et 200 millions de dollars pour soutenir les uns ou les autres du désastre, nul doute que la France avec ses déficits abyssaux, voire l'Europe, pourrraient s'employer utilement pour sauver le système. Celles qui le font pour l'instant, c'est la Banque Centrale Européenne si vilipendée ou les Banques Centrales des pays qui ne sont pas dans la zone Euro.
Le Président Sarkozy a fait faire un rapport sur le sujet par un ancien président de la féderation des experts comptables, le rapport Ricol, qui a suggéré diverses dispositions techniques du genre répressif et qui ont vocation a être reprises dans le cadre européen puisqu'aussi bien notre Président est à la tête de l'Union Européenne. Gageons que c'est dans ce rapport que Nicolas Sarkozy va trouver les inititiatives fortes que l'opposition attend.Est ce que cela résoudra une crise qui est essentiellement américaine et dont les effets résultent d'un comportement ahurissant des banques et de leur employés, j'en doute un peu.
Car il faudrait peut être supprimer ou encadrer les prêts à taux variables et les variantes américaines qui intègrent dans le calculs des remboursements, la hausse espérée des revenus des emprunteurs. Il faudrait aussi encadrer les systèmes de rémunérations des attachés commerciaux qui placent ces prêts, à la commission ou avec des primes d'objectifs très importantes. De même qu'il faudrait enfin limiter les bonus de leurs patrons à un pourcentage raisonable de leurs revenus car quand la moitié, parfois plus, de ces revenus est lié à la réalisation de vos objecifs, je peux vous assurer que, sauf impossibilité majeure, ils seront réalisés.
Seul problème tout ceci aurait du être mis en place aux Etats Unis surtout mais aussi dans beaucoup de pays du monde,il y a déjà longtemps.On a préféré la relance de l'économie américaine, qui entrainait la notre, en abaissant les taux d'intéret à quasiment zero, n'est ce pas Monsieur Greenspan?
Alors, je crains que les initiatives fortes dont ne soient qu'effet de manche et poudre aux yeux. Gouverner c'est prévoir, parait il. Que ne l'avons nous fait il y a trois ans alors que tous les acteurs du système financier savaient déjà que la bulle allait éclater...
NB Georges Bush vient d'annoncer son plan. Je crains qu'il ne court circuite les effets de manches européens. Monsieur Ayrault avait raison, Nicolas Sarkozy aurait du se presser pour annoncer ses initiatives fortes. Maintenant ca fera un peu minable après les 1000 milliards de dollars de Bush.
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