Fécondité et évolutions ethniques des populations en Fance

Dans mon message du 25 aout sur l'évolution des populations aux Etats Unis et sur le basculement de la majorité de "blancs non hispaniques" actuelle et historique dans ce pays vers une majorité d'Immigrés Hispaniques,Noirs et Asiatiques vers les années 2042, je m'étonnais qu'un étude de ce type, si utile pour prévoir les adaptations nécessaires de nos infrastructures, des services publics et des politiques publiques(familiale et logement en particulier),- et donc en fin de compte pour préserver la paix sociale-, n'existât pas en France par peur de "flicage ethnique et religieux".Tout ce que nous n'avons pas su faire ces dernières cinquantes années pour assurer une meilleure intégration de ces populations immigrées...

Je dois faire amende honorable. Si apparemment ce type de suivi ethnicoréligieux n'est pas autorisé à l'INSEE par la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés, CNIL, il semble l'être par contre à l'INED,Institut National d'Etudes Démographiques. Pour l'INSEE, à partir du moment où l'on est né en France, on est français un point c'est tout et rien ne permet de vous distinguer d'autres français de souches, les "souchons" comme les appellent certains mouvements de fils ou filles d'immigrés récents. Par contre l'Ined aurait, lui, le droit de faire la différence entre les enfants des "francaises de souches", les enfants des "femmes étrangères" nés en France et donc français également et les enfants de "femmes étangères devenues françaises", les enfants d'immigrés de deuxième génération.

C'est ce qu'il ressort des statistiques sur le taux de fécondité de françaises qui apparait dans le bilan démographique de l'Insee pour l'année 2007 qui vient de paraitre. Celui publié en 2006 avait en effet soulevé une polémique sur les causes et la provenance de ce taux de fécondité le meilleur d'europe à 2 enfants par femmes. Etait il le résultat d'une fécondité supposée plus faible des françaises de souche et d'une fécondité supposée plus forte des françaises immigrées, telle était la question?

Les commentaires de l'INED apportent cette année un éclairage sur cette question. Le taux de fécondité de 2 serait le mélange d'un taux de fécondité de 1.8 ( en 2004) pour les françaises de souche et de 3.3 pour les étrangères. Ces commentaires ne donnent pas, par contre, le taux de fécondité des étrangères devenues françaises qui sont intégrées,- et gonfle vraisemblablement-, dans le chiffre de 1.8 enfants des françaises de souches.Seule indication sur ce chiffre, le pourcentage d'enfants nés de mère étrangère a été de 12.4 pct du total des naissances en 2007 et si on y rajoute celui des enfants de femmes étrangères devenus françaises approcherait les 15pct.

Il est curieux qu'alors que le discours public est que "l'immigration est une chance pour le pays", on veuille garder secret des chiffres d'évolution démographique qui permettraient au contraire d'adapter nos politiques publiques à ces évolutions démographiques.

Il resterait néanmoins, au dela de ce suivi nécessaire de la démographie globale et de la fécondité, important pour l'activité economique et les retraites, de mesurer sur le long terme si des évolutions de la répartition de cette population entre des origines ethniques et religieuses ne risque pas de venir perturber un équilibre ethnicoreligeux déja pas tellement évident à l'heure actuelle.Ce que je vous signalais que les Etats Unis avaient fait dans ce message du 28 aout et qui me paraissait utile également à connaitre pour notre pays. Espérons que l'ouverture des esprIts sur ces questions raciales et ethniques le permettra un jour au lieu de garder sous le manteau des élements statistiques qui doivent bien exister quelque part.La paix sociale dans notre pays en depend un peu...