La matérialisation de la crise du subprime

Nous qui sommes très loin de la crise du subprime américaine et qui n'en entendons parler que par les nouvelles alarmantes sur la santé des grandes banques, américaines,britannique, suisses,ou allemandes, avons de la peine à saisir de quoi il s'agit exactement et comment est ce qu'elle se matérialise.

Or les victimes de cette crise ce sont des employés moyens qui ont cru dans les conseils des grands préteurs immobiliers qui leurs assuraient qu'avec leurs niveaux de revenus, ils pouvaient s'acheter la maison de leur rèves dans un quartier auquel ils n'auraient jamais pensé pouvoir accéder. Derrière ces conseils, intéressés bien sur, se cachaient des hypothèses optimistes sur l'évolution des rémunérations des intéressés emprunteurs, sur l'évolution,-à la hausse-, de la valeur du bien immobilier acheté qui leur permettrait de réemprunter plus tard si nécessaire grace aux miracles du crédit "revolving", et sur le maintien dans le temps des taux de crédit très bas qui prévalaient à l'époque. Merci Monsieur Greenspan !!

Les taux de la Banque centrale fédérale ont monté depuis. Le mécanisme des système de prêt à taux variables qui augmentent au bout de deux ans a renchéri considérablement les mensualités à payer et la possibilité de reprendre un crédit supplémentaire gagé sur l'augmentation de la valeur de votre maison a disparu du fait de la baisse de la valeur des biens immobiliers.

Résultat, le défaut de paiement qui dans le système américain conduit à la saisie du bien acheté et à sa revente pour rembourser le prêt, à perte désormais dans un marché saturé de biens à vendre. Et donc une dette qui n'arrête pas de croitre.

Le nombre de procédures de saisie immobilière lancées en 2007 atteint 2.2 millions en 2007.en hausse de 120pct dune année sur l'autre. Au rythme actuel ce sont 3 millions de familles américaines qui vont se trouver en demeure de quitter leur maison pour aller en location plus loin de leur travail et de leurs proches. Vous pouvez imaginer la détresse qui les étreint en quittant cette maison longuement espéré.Un terrible drame social.

Bien sur, les conseilleurs ne sont pas les payeurs et c'est celui qui signe en fin de compte la demande de prêt qui en est totalement responsable devant la loi.Il n'avait qu'à y réfléchir avant. Seule consolation pour lui, celui qui les a convaincu de prendre ce pret et d'acheter cette maison, est peut être en même temps dans une situation proche, victime de la vague de suppression d'emplois dans sa banque ou son organisme préteur....