Europe: Et maintenant que fait on Messieurs les Irlandais?

Les Irlandais ont donc voté Non, contre le mini traité de Sarkozy, lui même oral de repéchage du la Constitution Européenne rejetée par Référendum en France et en Hollande.

Une demonstration de plus qu'un référendum, dont par définition les questions se doivent d'être courtes et susceptibles d'une reponse par OUI ou NON, n'était pas l'outil le plus approprié à l'examen d'un tel traité, à la fois technique et complexe.

Je ne suis pas sur que maintenant que l'euphorie de la victoire est retombée, les Irlandais ne vont pas se réveiller un peu génés d'avoir jeté à bas en un instant 50 ans de travail de la génération précédente sans avoir nécessairement une solution de remplacement à proposer et alors que leur pays est peut être celui qui a bénéficié le plus de l'Union Européenne. Pas de chance par contre pour Nicolas Sarkozy qui avait presque réussi à faire oublier la bévue de son prédécesseur avec son idée de Minitraité et qui va retrouver le même problème en prenant la présidence tournante de l'Union Européenne!

Quelques conclusions à tirer de cet échec:

a/Outre l'inadéquation du référendum à ce genre de consultation,il n'est pas bon de demander son avis au peuple sur une question sérieuse dans des périodes de morosité économique.Une baisse, préalable au référendum, des taxes sur la pinte de Guiness aurait sans doute changé le climat de cette consultation. Monsieur le Premier Ministre serait il le seul irlandais à ne pas aller régulièrement au pub?
b/Il faudra bien que nous admettions que l'Europe ne peut fonctionner avec un système de vote à l'unanimité.Il est déjà difficile de faire passer des travaux à la majorité des deux tiers dans votre copropriété, alors pensez au cauchemar que cela serait s'il fallait en plus l'unanimité pour les approuver
c/A voir l'obstination de nos hommes politiques, dès l'annonce de l'échec irlandais, à vouloir trouver un autre moyen de faire approuver ce foutu minitraité, il doit réellement être absolument nécessaire pour que l'Union Européenne puisse fonctionner à 27. Comment se fait il alors que nos hommes politiques de tous bords, que nous élisons pour leurs qualités dialectiques soient incapables de nous en faire ressentir tous les infinis avantages
d/ La Commission Européenne et tous les leaders politiques nationaux se doivent d'admettre qu'il y a quelque chose qui ne fonctionne pas entre eux mêmes,leur idées et les peuples européens. Il faudrait faire une vaste auto introspection pour savoir vraiment pourquoi ils sont aussi peu populaires qu'il soit impossible de trouver cette unanimité à 27. Pas assez de social bien sur? Trop de " c'est pas de ma faute, c'est de celle de Bruxelles " peut être? Ou bien nous donnent ils trop l'impression qu'ils ne nous défendent pas assez vis à vis du monde extérieur et émergent?
e/Après tout, si l'Europe n'était qu'à 26, est ce ca changerait quelque chose? Dans un Europe à tendance fortement business, cela ne devrait pas empécher la terre de tourner que l'Irlande soit en dehors de l'Union Européenne ou qu'elle n'en soit qu'un pays "associé" comme le statut en existe déjà

On va laisser nos hommes politiques, que nous élisons pour çela, se remuer les méninges pour trouver la solution. S'ils y arrivent, ils feront enfin la preuve  de leur utilité....

A suivre...

Comments

[Z]

Entièrement d'accord avec vous que le fait que des questions si complexes ne doivent pas relever du référendum.
Mieux, un référendum devrait contenir un quorum. Il n'est pas normal qu'une question aussi grave soit attire si peu d'électeurs et qu'une minorité finisse par décider quelque chose d'aussi grave.
Il n'est pas normal que seuls 30 à 40 % des électeurs irlandais se soient déplacés et qu'à eux seuls, ils bloquent l'Europe entière.
Dans un autre angle, on peut remarquer la frilosité des peuples aux changements, et la courte vue de notre époque. Pour vouloir une Europe "plus sociale", ils refusent l'Europe technocratique, et sans rien y comprendre, refusent une Europe plus facile à gérer, plus efficace. Notons que personne ne sait ce que "plus sociale" signifie, et qu'un état a déjà du mal à "faire du social" dans un monde globalisé et libéral, alors à l'échelle d'une confédération européenne...