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CaDerange
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10 juin 2008

Enseignement Supérieur: le retour de l'apprentissage

L'apprentissage en France, contrairement à l'Allemagne où c'est un mode de formation extrèmement couru, est plutôt mal vu. Il est associé au petit artisanat et aux travaux manuels, le menuisier, le plombier, le peintre. Mais pas aux métiers considérés comme d'un niveau plus elevé, ceux de l'enseignement supérieur,des écoles d'ingénieurs par exemple ou de haut fonctionnaire, ceux qui peuvent vous mener à la direction d'une entreprise ou d'un ministère.

En Allemagne au contraire le passage par l'apprentissage est considérée comme un expérience particulièrement formatrice, qui permet plus tard aux dirigeants des sociétés industrielles ou aux membres des gouvernements de connaitre la vie des ouvriers, des employés et de savoir de quoi ils parlent quand ils décident d'un réorganisation ou d'un nouvel investissement.

Il a été décidé il y a une vingtaine d'année de relancer l'apprentissage dans l'anciennement supérieur.Malgré l'ancienneté maintenant de cette relance de l'apprentissage, il traine encore dans l'opinion publique une mauvaise réputation. Un étudiant qui serait passé par l'apprentissage serait "moins bon" que son homologue entré par la grande porte dans telle ou elle école, dirait la rumeur publique.

L'école de Management de Reims vient de publier une étude comparative sur les performances et les difficultés rencontrées par les deux types de cursus universitaire avec le recul  d'une vingtaine d'année qui existe maintenant.Sur le plan de la valeur intrinsèque des étudiants, on s'aperçoit que les apprentis sont passés par les mêmes cursus, ont réussi aux même concours avec des résultats équivalents et ont décroché leur diplome avec les même notes que les élèves du cursus traditionnel.

Par la suite, une fois en entreprise, ils n'ont jamais ressenti un handicap quelconque du fait de la spécificité de leur formation et ont eu des carrières tout à fait sembables aux étudiants issus de la filière classique.Etant néanmoins issu de milieux plus défavorisés, ils ont pu soufffrir d'un certain déficit culturel et de l'absence de réseaux sociaux susceptibles de les aider.Par contre leur meilleure connaissance du monde de l'entreprise et des rapports sociaux qui y existent est définitivement un plus au moment de l'intégration dans cette entreprise.Canalblog042

Sur la plan de l'origine sociale de ces étudiants, on s'aperçoit qu'ils proviennent en plus forte proportion des milieux modestes. C'est même pour un fils ou fille d'ouvrier le seul moyen d'accéder à de telles études !

La formule mise en place par cette école permet de financer les deux dernières années de leur cursus.Dans le contexte actuel où le cout des études à tendance à augmenter, c'est un atout certain en faveur de l'apprentissage. Les enseignants constatent d'ailleurs chez ces élèves une plus grande maturité qu'ils attribuent à la plus grande autonomie que la formule leur donne vis à vis de leurs parents.

Seul inconvénient. le formule reste très peu connue des étudiants et des parents et garde un relent de voie de garage plutot que d'excellence. Espérons que cette étude encouragera les étudiants, en particulier de milieux modestes, à tenter l'aventure...

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