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CaDerange
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25 avril 2008

Quand la hantise du scoop prend le pas sur la véracité de l'information...

C'est la seconde fois que nos médias commentent une bourde monumentale en faisant à une heure de grande écoute une annonce totalement fausse. La première fois, vous vous souvenez, c'était en Février 2004 l'annonce du retrait de la vie politique d'Alain Juppé sur Antenne II par Messieurs Mazerolles et Pujadas à l'heure même où sur la chaine concurrente TF1 l'intéréssé disait exactement le contraire! Il couta aux intéressés une mise à l'écart temporaire pour Pujadas et son poste pour Mazerolles. Lequel retrouva très rapidement un poste équivalent sur une autre chaine de la TNT un peu moins prestigieuse. Quand à Pujadas il est revenu à l'écran sans problème, merci pour lui. Une preuve s'il en était besoin que les médias achètent de la présence médiatique tout autant que de la compétence professionnelle.

L'autre exemple date de Lundi dernier avec l'annonce sur Europe I de la mort de l'animateur Pascal Sevran(!!) au journal du soir. Vous avez bien lu, la mort de quelqu'un annoncée faussement ce jour là, avec un dementi dans la demi heure qui suivit. Vous pouvez imaginer l'émotion des proches de l'interessé et celle de ses admirateurs.Depuis il semble que le responsable de cette annonce prématuré  et bourde monumentale ait été Jean Pierre Elkabbach, qui, après avoir parlé d'erreur collective, à fini par admettre une erreur personnelle. Au passage, constatez la manière pour le moins douteuse de vouloir renvoyer vers d'autres une faute professionnelle( lourde) qui lui était propre.

Il ne s'agit pas en l'occurence d'un journaliste débutant qui essayait de jouer sa carrière sur un scoop. Il s'agissait d'un grand professionnel connu et respecté, qui a été appellé à plusieurs reprises à interviewer de hautes personnalités de l'Etat et dont la carrière est largement derrière lui. Qu'est ce donc qui a pu le pousser à faire un telle annonce sans aucune vérification?

J'avoue ne pas comprendre comment un tel incident a pu se produire. Le mépris de l'auditeur qui est supposé gober n'importe quoi? L'appat du gain mais lequel? L'irresponsabilité générale qui fait qu'une telle faute professionnelle dans cette profession semble ne jamais devoir être sanctionnée ( elle est déjà parti dans les poubelles de l'bistoire d'ailleurs). Je ne sais.

En tous cas une preuve de plus, hélas, que la déontologie du journaliste, la vérification de l'information,le soucis des sources de cette information, ne sont plus que des principes éculés qui cédent tout de suite devant la possibilité du scoop.

Drole de médias... 

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CaDerange
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