Séquestration de cadres: Qu'en disent les pouvoirs publics et les médias?

La fermeture annonçée de l'usine MIchelin de Toul s'est traduite par la séquestration pendant plusieurs jours de trois cadres de Michelin, le Directeur de l'usine, le Directeur des Ressources Humaines et le chef du personnel.

Je n'ai entendu durant cette période qui s'est heureusement terminée, aucune demande de libération des personnes retenues par les autorités à tous les niveaux, aucune intervention de la police pour les libérer, ni aucune mention des médias en faveur des séquestrés et de leur familles. Comme s'il était parfaitement normal dans notre société dite de droit que des personnels puisse être séquestrer sans que quiconque ne s'inquiétent de les faire libérer.

Les grévistes, dont je comprends le désespoir, auraient ils obtenus beaucoup moins de la direction de Michelin sans séquestrer ces trois personnes? 

Comments

[Z]

J'ai eu l'occasion d'évoquer ce point lors des grèves des fonctionnaires de l'Education Nationale remplacés par les agents de mairies pour assurer l'accueil des enfant. Il semble bien que le droit de nuire au delà du droit de grève soit devenu institutionnel et banalisé.
J'ai cependant entendu cet après-midi que les ouvriers des usines Ford près de Bordeaux avaient été contraints de quitter l'usine sous le coup d'une assignation (termes exacts de la presse audio). Gageons qu'il s'agisse d'un mieux dans le respect des relations sociales.

[Gerboise]

Il en est de la séquestration des cadres comme de l'existence de piquets de grève empêchant les non grévistes de travailler : des actions scandaleuses et , de surcroit, illégales mais qui, hélas, semblent être entrées dans les moeurs.
En l'occurence, les cadres sequestrés seraient fondés à porter plainte et j'espère qu'ils le feront... ne serait ce que pour faire prévaloir le Droit sur le pouvoir de la rue.
Quant à la non réaction des médias sur ce problème, il y a bien longtemps que ceux ci ont choisi leur camp ... Et puis, montrer trois quidams enfermés dans leur bureau est beaucoup moins vendeur que montrer des grévistes "en colère" brulant des pneumatiques ...!