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CaDerange
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10 janvier 2008

Un signe de l'émergence du continent sud-américain:Un "FMI du Sud"...

Le FMI  et la Banque mondiale ne se sont pas fait que des amis parmi les pays en voie de développement qui ont du faire appel à leur services, loin de là. La faute à une grande rigueur de sa politique économique qui ne permettaient de faire des prêts à ces pays en difficultés qu'en échange de la mise en place de plan de redressement et d'économies drastiques, de réduction du poids de la fonction publique, de lutte contre la corruption etc, le tout suivi de près, année aprés année, par des experts financiers pour vérifier la bonne utilisation des fonds prétés.

Sur le fond, il s'agissait effectivement d'apprendre à ces pays à bien gérer leur économie suivant les règles de l'orthodoxie scientifique dévéloppées par les prix Nobel d'économie d'Amérique du Nord. Sur la manière, c'était empiéter sur la souverainété d'états frais emergés de la colonisation et donc particulièrement chatouilleux sur ce sujet.Le pire a été atteint en Amérique du Sud ou les rapports entre FMI/ Banque Mondiale et certains états ont franchement tourné à l'aigre, jusqu'à la situation extrème de l'Argentine qui considérait la politique économique imposée par le FMI comme étant contreproductive et inacceptable socialement. De ce fait, elle denonça du jour au lendemain tous les prêts qui lui avaient été faits par le FMI, la Banque mondiale, les pays occidentaux et leurs entreprises. S'en suivit une longue période de dépression économique, des discussions difficiles avec les créanciers, avant que, allégée de toutes dettes, l'économie ne puisse repartir.

Depuis les choses ont bien changées, grace à la flambée des cours du pétrole et des matières premières( le minerai de fer brésilien) qui a permis à ces pays de devenir subitement riches. Saupoudrez de dirigeants charismatiques, nationalistes et anti américains et vous obtenez un continent en réémergence contre un ennemi commun. Tant il est vrai que, comme dans l'europe du 19ème siècle, les pays se construisent contre un ennemi commun. Cette flambée des cours a permis à l'Argentine et au Brésil de rembourser leurs dettes à l'égard du FMI avant de quitter l'institution suivi plus tard de l'Uruguay, du Vénézuela de Monsieur Chavez et de l'éviction d'Equateur du représentant du FMI. Elle a permis également aux réserves de changes des pays de la zone de passer de 2002 à 2007 de 150 à 350 milliarsd de dollars. Bref le continent est devenu riche!

La dernière avanie emblématique de l'émergence nouvelle du continent sud américain est la création d'un "FMI"Canalblog301 sudaméricain, porté sur les fonds baptismaux par 7 pays sud américain, l'Argentine, le Brésil, le Venezuela, la Bolivie,l'Equateur, le Paraguay et l'Uruguay qui aura son siège à Caracas, capitale du Vénézuéla, et surtptu sera doté de 7 milliards de dollars de capital versés par ces pays. Le but est de pouvoir financer des grands équipements commun au continent comme le gigantesque gazoduc(10 000km!) prévu distribuer le gaz Bolivien jusqu'au fin fond de l'Argentine, tout au sud du continent, en passant par le Brésil. A plus long terme on peut également réver d'une monnaie commune à tous ces pays

Les membres de ce FMI sudaméricain auront accès aux même facilités financières que le FMI traditionel leur offrait mais sans les conditions léonnines de bonne gestion qu'il leur imposait.L'avenir dira si les prêts mutuels entre amis sans bonne gestion peuvent fonctionner. Le Brésil en tous cas a déjà pris ses distances avec l'aspect "social" que Hugo Chavez souhaitait imprimer à l'action de "sa" banque ( il en était l'ardent promoteur depuis deux ans avec Nestor Kirschner). La Banque du Sud devra être rentable a dit le ministre des Finances brésilien.

Il reste deux mois pour définir les contributions financières des différents partenaires et surtout les droits de votes de chacun dans le mécanisme de prise de décision avant de pouvoir attirer d'autres pays andins, pour l'instant dans l'expectative, dans l'aventure. Or comme chacun sait, le diable est dans les détails.

Souhaitons bonne chance à cette Banque du Sud et au phénomène que sa création confirme, l'émergence du continent sud américain. Quant au vrai FMI de Dominique Strauss Kahn,il ne lui restera bientot plus que les pays africains comme clients...Encore que la Chine y soit devenu un concurrent redoutable avec ses prêts à fonds perdus.

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CaDerange
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