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CaDerange
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6 janvier 2008

Les Grosses, les moyennes, les petites et les surprenantes.

Ce n'est pas à la taille des huitres que se réfère ce titre en cette période de fêtes mais à la taille ou à l'importance des sociétés françaises cotéees en Bours. J'ai observé en effet que nous apprécions de la même manière indifférenciée toute information sur la vie industrielle, sociale et financière de nos grandes sociétés quelle que soit l'importance de la société à laquelle cette information se réfère. Il m'a donc semblé intéressant d'avoir une idée plus précise de l'importance industrielle,sociale ou financière de ces grands acteurs de la vie économique de notre pays pour pouvoir mieux juger de l'impact eventuel de ces annonces sur notre vie de tous les jous. Car un éternuement dans l'une ou l'autre de ces sociétés est sans nul doute plus important pour les français qu'un discours de plus de tel ou tel ministre...

Le critère qui représente le mieux la qualité d’une société, c’est encore sa valorisation boursière, c'est-à-dire le cours de l’action multiplié par le nombre d’actions émises. Car dans l’évaluation de la valeur d’une société peuvent entrer en ligne de compte des éléments objectifs comme le chiffre d’affaire, le résultat, le nombre d’employés, la valeur des actifs …etc et des éléments plus subjectifs comme l’anticipation des résultats futurs, la perception du secteur dans lequel évolue la société, la qualité perçue de son management etc, tous éléments qui sont censés avoir un impact positif sur ses résultats et sa valeur future

Voici donc les très grosses sociétés cotées à la Bourse de Paris, c'est-à-dire celles dont la valeur dépasse les 100 milliards d’euros. Elles sont 5, trois étrangères, General Electric, le conglomérat américain de l’électricité, HSBC, la banque de Hong Kong et Téléfonica, l’équivalent espagnol de France Télécom ,et sont valorisés respectivement 280,137 et 105 milliards d’euros. Dans cette catégorie, sont présentes deux françaises, l’EDF, plus grosse valorisation française avec 155 milliards d’Euros et Total avec 132 milliards d’euros. 

Dans la catégorie immédiatement inférieure, les grosses dont la valeur est comprise entre 50 et 100 Milliards d’euros, on trouve deux sociétés de l’industrie pharmaceutique,l’américain Merck et le français Sanofi-Aventis avec 90 et 85 milliards d’euros et une société française de service pétroliers moins connue du grand public, Schlumberger, qui en vaut 78. Plus loin, on trouve l’aciériste Indo Européen issu de la reprise d’Arcelor par Mittal, ArcelorMittal qui en vaut 70, France Télécom (67), la BNP(65), Suez (60) et l’assureur allemand Allianz, actionnaire majoritaire des AGF pour la même valeur, puis L’Oréal(58) et le concurrent français d’Allianz, AXA, qui le suit de près à 55 milliards d’euros.

Nous arrivons maintenant aux sociétés moyennes avec une valorisation comprise entre 10 et 50 milliards parmi lesquelles on trouve d’autres banques, la Société Générale pour 25 milliards et le Crédit Agricole pour 33, la Grande distribution avec Carrefour à 37 milliards, l’industrie du luxe avec LVMH à 39milliards, sa maison mère Christian Dior à16, son concurrent PinaultPrintempsRedoute, propriétaire de la marque Gucci à 15 milliards, des industriels du BTP avec Vinci et Bouygues à respectivement 26 et 20, des industriels divers comme l’Air Liquide(23), Alstom(20 milliards, belle remontée depuis le franc symbolique d'Alain Juppé!), Lafarge à 18, Saint Gobain( 25), PernodRicard (16), Danone (31), GDF à 38, Vivendi à 35, Véolia Environnement à 28 et Renault à 27.

Ensuite nous tombons dans la catégorie des sociétés surprenantes, celles qui ont un grand nom  à porter mais qui sont peu valorisées comme Peugeot qui ne vaut que 12 milliards d’euros( moitié moins que Renault), Michelin( 12 milliards également), Air France/KLM qui n’en vaut que 7, la même valeur qu’Aéroport de Paris(la rançon du monopole et de tarifs fixé par l’Etat !), Maroc Télécom qui en vaut autant que Michelin, ou encore Safran le fabricant des réacteurs des Airbus qui n’en vaut que 6 également. La totalité des participations de Monsieur Bolloré ne vaut pas plus de 3.3 milliards, Thomson, un nom pourtant très connu en France n’en vaut que 2.9 et Cap Gemini que nous considérons comme un des grands mondiaux des services informatiques ne vaut que 5.6 milliards. Pas étonnant, à ce prix, qu’on parle de son rachat par une société indienne. Enfin Alcatel Lucent, qui poursuit sa dégringolade, vaut quand même toujours près de 12 milliards.

Voila ce que valent les fleurons de notre industrie et notre commerce.Tous les autres noms de notre gotha industriel sont dans la catégorie des "petites" sociétés à l'exception de quelques sociétés non cotées comme Auchan, Leclerc ou d'autres. Bien sur la valeur en bourse d’une société peut se redresser, ou au contraire plonger rapidement, suivant les résultats de l’année en cours, les changements de dirigeants, les annonces de stratégie nouvelle ou de plan de restructuration censés rétablir la santé de la société et bien sur les annonces de rachat par tel ou tel  concurrent.

Vous êtes maintenant au fait de ce que valent vraiment les sociétés dont les médias vous parlent tous les jours et donc mieux à même de juger de l'impact des nouvelles les concernant.

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Commentaires
G
Sauf erreur, le " franc symbolique " d'Alain Juppé concernait Thomson et non Alsthom ...
CaDerange
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