Le copier-coller au service des

L'aides des parents, ou des amis, et le travail en commun ont toujours existé dans les devoirs à la maison. La tricherie lors des compositions ou des examens était un exercice plus difficile à réaliser, surtout sous les yeux du professeur. Il y avait donc un niveau de tricherie relativement faible qui n'empéchait pas les élèves de devoir faire l'effort de réflexion nécessaire pour faire sa dissertation ou son devoir de maths et aux meilleurs d'émerger.

Depuis Internet, les nouvelles technologies, et l'acceptation sociale du copiage gratuit, tout a changé. Au lieu de devoir se documenter péniblement à la bibliothèque, d'absorber différents documents et de le restituer sous forme de synthèse, il suffit maintenant de savoir utiliser les moteurs de recherche comme Google pour très rapidement trouver et consulter la documentation disponible sur le sujet qui vous intéresse. Après tout, me direz vous autant profiter des facilités de la technique moderne. Vous avez sans doute raison, c'est peut être dans ce domaine que nos enfants dégagent les disponibilités en temps nécessaire pour leurs très longues conversation téléphoniques....

Là où ça commence à devenir moins acceptable, c'est quand ils utilisent une autre facilité technique nouvelle, le copier-coller pour repondre au devoir demandé par un patchwork de documents mis bout à bout par copier-coller. Car c'est malheureusement, la technique qui est utilisée aujourd'hui à grande échelle dans les lycées et encore plus dans les universités pour produire des devoirs très bien presentés mais qui ne témoignent aucunement de reflexion sur le sujet proposé.D'autant plus que l'expérience montre que les élèves se dispensent même de lire les portions copiées-colles de leurs devoirs !  On privilègie la présentation sur le fond, l'anecdotique sur le serieux. Après tout, c'est ce que font nos médias tous les jours.

Les enseignants sont désarmés contre le phénomène. D'abord, parce qu'eux mêmes n'ont pas la même facilité que leurs élèves à surfer sur le net. Ensuite parce qu'il est difficile dans un patchwork de savoir ce qui a été simplement copié de ce qui est de la création propre de l'élève. Il est devenu difficile de détecter le plagiat au point qu'il existe maintenant un logiciel de vérification de plagiat , Compilatio. Espérons que l'Education Nationale le mettra à la disposition de ses professeurs.

Lors d'une enquète, certes intéressée, de l'éditeur de ce logiciel auprès de 975 étudiants et 191 enseignants, il est apparu que 7 étudiants sur 10 pensent qu'un devoir type contient au moins un quart de copier-coller et 9 enseignants sur 10 ont été confrontés au problème.

Le moyen de lutter contre cette tricherie, c'est de renforcer les devoirs en classe, de renforcer les travaux oraux au détriment de l'écrit,du devoir chez soi et du TPE. C'est aussi se creuser la tête pour trouver des sujets originaux que l'in ne trouve pas sur Internet. Après tout c'est aussi pour ce travail personnel de préparation des cours,sujets et correction, que les enseignants ne font que 18hrs de cours par semaine.

Je passe sur le mépris de droits de l'auteur des documents copiés. Après le droit à la copie gratuite de la musique, pourquoi pas...

Pour plus sur ce sujet vous pouvez aller sur www.responsable.unige.ch/index