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CaDerange
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20 octobre 2007

Pétrole:les pays limitrophes de la Russie n'ont pas confiance

Pendant que l'Europe et en particulier l'Allemagne sont tout sourire vis à vis du Président Poutine et de Gazprom pour les approvisionner à long terme en gaz, les pays limitrophes de la Russie,la Pologne et les ex républiques soviétiques, Lituanie, Estonie, Ukraine, Géorgie et Azerbaidjian cherchent au contraire à diminuer par tous les moyens leur dépendance énergétique vis à vis de la Russie.

Il est vrai qu'ils connaissent le grand frère russe bien mieux que nous et que, même devenus indépendants, ils sont toujours traités comme des pays vassaux par leur ancien suzerain. Vous avez eu l'occasion d'assister aux passes d'armes Russo-Ukrainienne puis Russo-Biélorusse sur les fournitures de gaz à ces pays qui se sont traduits par des coupures d'alimentation dont les effets se sont ressentis jusqu'en Italie. Vous n'avez peut être pas su que la Russie a coupé le robinet d'alimentation de la seule raffinerie des pays baltes, Mazeikiu Nafta, située en Lituanie et qui, depuis, a beaucoup de peine à survivre. De même la Russie a arrété depuis 2003 d'exporter du brut par le terminal de Ventspills en Lettonie dans l'espoir de le racheter. Bref des méthodes qui fleurent bon l'êre soviétique.canalblog217

Les dits pays  et une quinzaine d'autres se sont réunis la semaine dernière à Vilnius en Lituanie pour discuter justement des moyens de diminuer cette dépendance à risque et se sont mis d'accord pour terminer un pipeline qui n'existe pour l'instant qu'en pointillés entre la Mer Noire et la Mer Baltique et à la Mer du Nord,  d'Odessa à Gdansk et Wilhemshaven.Une partie de cet oléoduc entre Odessa et Brody à la frontière Ukraino polonaise a bien été construit en 2001 pour rejoindre le port polonais de Gdansk mais la Russie avait réussie à en interrompre la pose et à le transformer en pipe line de transfert de brut russe à destination des pays frères! Car c'est bien beau d'avoir un pipe line, encore faut il avoir du brut pour l'approvisionner et ce ne fut pas le cas.

La nouveauté cette fois çi, c'est la présence dans le consortium Sarmatia qui doit construire l'oléoduc d'un pays producteur de brut, l'Azerbaïdjian, qui est censé être le fournisseur en brut, voire un pays de transit pour d'autres bruts comme ceux du Kazakstan ce qui donne de la crédibilité au projet.

En attendant, pour s'extraire des griffes énergétiques de Moscou,l'Estonie s'est connectée au réseau électrique de la Finlande, la Lituanie étudie un lien avec celui de la Suède et les pays baltes et le Pologne étudient très sérieusement la construction en Lituanie d'une centrale nucléaire nouvelle qui viendra remplacer celle  d'Ignalina qui doit être fermée.

Décidément, les sujets énergétiques sont toujours compliqués et l'implication de la Russie est toujours un élement de complication additionnel. Constatons également que dans ce cas particulier, nous voyons se constituer une alliance entre des pays appartenant au glacis de pays entre Russie et Europe,deux d'entre eux appartenant à l'Europe et trois n'y appartenant pas, ce qui semble indiquer à tous le moins un manque d'intérêt de l'Union Européenne pour résoudre les problèmes énergétiques de ces nouveaux pays membres. A moins que ce ne soit par peur de déplaire à l'incontournable fournisseur russe....

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CaDerange
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