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CaDerange
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17 octobre 2007

Ahmadinejad se fait rappeler à l’ordre par le Guide Suprème

Mahmoud Ahmadinejad, le Président de l’Iran, n’arrête pas de se faire remarquer pas ses déclarations violentes ou ses interventions belliqueuses. Seulement voilà, ça finit par irriter ceux qui l’écoutent, d’autant plus que derrière se profile la question de l’arme nucléaire et des risques de conflit nucléaire au Moyen Orient.

Pourtant en Iran, le Président de la République est très loin d’avoir les pouvoirs de son homologue français, pas même de notre premier ministre. Il n’a aucun pouvoir ni sur l’armée, ni sur la police ni sur la Justice et ses décisions doivent être entérinées par le Parlement qu’après débat et l’approbation du Conseil des gardiens et du Conseil du discernement.

Le vrai chef de l’Iran, c’est le Guide Suprême, l’ayatollah Ali Khameini en ce moment, élu à vie par l’Assemblée des Experts, un collège de chefs religieux. C’est lui qui a tout pouvoir sur l’Armée, la Justice et la Police et qui peut destituer le Président lui même malgré son titre ronflant. Autre personnage important et pas nécessairement ami de Mahmoud Ahmadinejad depuis sa défaite aux Présidentielles contre lui, Ali Hachemi Rafsandjani, qui est devenu récemment Président de l’Assemblée de Experts. Une structure politique globale complexe où il est utile de savoir sentir le sens du vent.

Or pour l’instant, le vent trouve que Mahmoud Ahmadinejad, à qui on a laissé tout dire jusqu’à présent, même l’inqualifiable, commence à devenir embarrassant avec son jusqu’auboutisme. « Il ne faut pas offrir l’opportunité à nos ennemis d’être plus nombreux » a déclaré Hassan Rohani, ex négociateur iranien sur le nucléaire. Par ailleurs, le Président génère des manifestations de rue de la part du peuple iranien insatisfait de la fixation de quotas d’essence brutaux ou plus récemment des étudiants qui l’ont publiquement hué la semaine dernière.

Le Guide Suprême vient donc d’apporter son soutien aux critiques des étudiants en affirmant publiquement que « s’il soutenait le gouvernement et disait parfois qu’il ne devrait pas y avoir d’opposition au gouvernement, cela ne voulait pas dire qu’il approuvait tout ce qu’il faisait ni qu’il ne devait pas y avoir de critiques ».Un début de désaveu dans la culture perse.

La grande crainte c’est que le franc parler d’Ahmadinejad finisse par indisposer jusqu’à Vladimir Poutine et n’ouvre la voie à des sanctions économiques plus sévères.A suivre dons avec interêt la prochaine visite en Iran de Vladimir Poutine. Sans compter que ses excès verbaux constituent le prétexte idéal pour renverser la République islamique.

Un espoir de compromis donc après deux ans de déclarations guerrières ? 

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Commentaires
B
Compte-tenu du soutien affiché par Poutine lors de sa visite en Iran, je pense que Ahmadinejad a encore de beaux jours devant lui.
CaDerange
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