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CaDerange
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27 septembre 2007

Le Gazoduc de Gerhard Schröder à la peine

Vous savez sans nul doute qu'après sa défaite électorale, l'ex chancelier Gerhard Schröder a trouvé un job assez facilement pour aider à la construction du gazoduc sous la Baltique qu'il avait contribué à mettre sur pied comme Chancelier. Il est devenu le Président du Comité des actionnaires et offre le bénéfice de son carnet d'adresse à Nord Stream pour faciliter l'acceptation du projet et lisser les difficulté rencontrées içi et là.canalblog_199

Car les difficultés, comme dans tout projet de cette ampleur, sont multiples pour ce gazoduc de 1200 km de long dont les acteurs sont Gazprom du coté Russe qui construit le "tuyau" via sa filiale Jamalgazinvest, Basf et E.ON coté allemand qui l'opèreront une fois construit via une autre filiale Wingas.

Rappellons pour memoire la fureur des polonais en se rendant compte que ce gazoduc allait éviter leur territoire  ce qui les priverait d'une possibilité d'approvisionnement supplémentaire et surtout de droits de passages sur leur territoire. Pourtant comme on voit sur cette carte, il est effectivement assez logique de choisir le voie la plus directe pour aller de Russie en Allemagne.

Là où ça se complique c'est qu'il faut obtenir l'accord des pays riverains de la Mer Baltique qui se partagent la juridiction sur les eaux de cette mer. Ils sont neufs,dont la Finlande, la Suède et le Danemark et la Pologne bien sur qui font de la résistance. Les uns font état d'une reserve d'oiseaux au sud de l'ile de Grotland dont je ne vois pas bien comment le gazoduc pourrait les déranger,d'autres s'inquiètent des munitions non explosées qui dorment au fond de la Baltique depuis la seconde guerre mondiale, d'autres suggère de pousser le tuyau plus à l'ouest ou plus à l'est. Bref, Monsieur Schröder a du travail à repondre à toutes ses inquiétudes et nul doute que la décision de l'embaucher pour jouer les conciliateurs était avisée.

D'ores et déjà il est vraisemblable que la date prévue initialement de demarrage des travaux,début 2009, ne sera pas tenue de ce fait là. Les promoteurs du projet cherchent à se rattraper sur la durée de la pose du tuyau en louant une seconde plateforme en plus de celle prévue mais il y a peu de plateformes adaptées à la pose de gazoduc disponibles et beaucoup de projets pétroliers dans le monde en ce moment.

Par contre sur le plan commercial, tout baigne.Plus de la moitié des 27.5 milliards de M3 de gaz qui transitera par ce Gazoduc à terme est déjà commercialisé. C'est dire la soif d'énergie de l'Europe et les montagnes de CO2 que cela représentera dans le contexte d'une croissance économique qui ne désarme pas...

A suivre.

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