France, ton industrie musicale fout le camp!

Voila plus de 4 ans que cela dure et que notre industrie musicale chancelle sous les coups de boutoirs des pirates. Merci donc à Napster, le site qui a inventé le téléchargement gratuit au mépris des droits des auteurs et des producteurs de musique. Il est depuis rentré dans le rang de la légalité et de la musique payante, mais le mal était fait il avait habitué les internautes à considérer comme normal l'accès gratuit à la musique et au dela aux films.

L'opinion publique française trouve traditionnellement le tricheur, le débrouillard, celui qui fraude, en particulier le fisc, comme sympahique. C'est le résultat de sa culture latine matinée de son socialisme endémique qui défend le petit façe au supposé gros en oubliant que, de nos jours, dèrriere ce gros, il y a des tas de petits auxquels on ne s'interesse pas.Idéologie quand tu nous tiens.

Après Napster, nous avons eu l'affaire des sites de télechargement dit Peer to Peer(emule etc) qui n'ont fait qu'amplifier le phénomène le temps que les pouvoirs publics essayent de trouver une parade. Parade dérisoire avec l'usine à gaz de la loi dite DADVSI chère à Renaud Dutreil qui n'a fait qu'entériner la légitimité du fraudeur sympathique , par jeunisme préélectoral. Au point que l'Europe et le monde de la musique se sont étonné que la France puisse cautionner le fraudeur.

Hélas, le piratage a eu pour conséquence de détruire le marché de la musique dont le chiffre d'affaire à baissé de 50pct entre 2002 et aujourd'hui. Sur le premier semestre 2007, c'est encore une baisse de chiffre d'affaire de 17pct sur les ventes de musique sur support(CD et DVD) qui a été enregistré après moins 24 pct en 2006 .Et sur ce chiffre d'affaire en voie de squelétisation, la part redevable à la musique numérique(Internet et téléphonie mobile), cénsée prendre la relève de l'edition traditionnele sur support, vivote à 7pct de chiffre d'affaire global de l'édition musicale.  La conséquence ce sont des restructurations et des licenciements dans toute la filière musique ainsi que dans la distribution( cf les problèmes de la Fnac). Ce sont aussi des auteurs et interprêtes moins bien rémunérés qui se reconvertissent, pour ceux qui en ont le talent vers le concert et les tournées. Ce sont de bien plus grandes difficultés pour les jeunes chanteurs de trouver des producteurs pour commencer à produire leurs oeuvres.

Notre nouveau Président s'est rendu compte de l'état de crise de cette profession et dès son élection avait enjoint à sa Ministre de la Culture et de la Communication, Christine Albanel, de mettre en place un plan d'urgence. Làs, un ministère, c'est comme un gros bateau, ça met longtemps à infléchir sa route et comme les subventions demandées impliquent un accord de Bruxelles....Par contre l'industrie compte beaucoup sur la mission confiée au Président de la Fnca, Denis Olivennes pour trouver les moyens de lutter conttre le piratage;

Sans compter que le marché bouge avec toute sorte d'initiatives pour présenter de nouvelles offres comme celle de Neuf Cegetel et d'Universal qui ,pour une somme forfaitaire modique, vous donne accès sans limite au catalogue d'Universal. Comme on dit, l'industrie se cherche un nouveau "business model". Celui que les partisans de l'accès libre ou à très bas cout aux oeuvres appellent de leurs voeux de leurs  beaux bureaux  avec le forfait musique que matérialise cette offre. Le modèle précédent a donc bien vécu.

Dommage pour les salariés de ce secteur....