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CaDerange
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31 mai 2007

Guerre de la propriété intellectuelle(suite)

Nouveaux développement dans le guerre de la propriété intellectuelle dont j'avais fait le sujet d'un message en date du 22 mai comme suit:

  • Un commentaire d'un lecteur que vous pouvez lire à la suite du mien et dont je vous laisse juge. Parler d'un sujet factuellement pour en signaler l'émergence et les conséquences éventuelles ne veut pas dire prendre position formelle sur un sujet.En l'occurrence, il s'agissait des OGM qui semble un sujet tabou sur lequel, pour certains, tout a été dit et jugé. L'évolution du monde, de son climat et des besoins semble montrer que pour certains problèmes( résistance au stress hydrique en particulier), nous pourrions bien ne pas avoir d'autres solutions. Réagir idéologiquement n'est donc pas la solution à tout
  • Le nouveau médicament contre l'obésité de Sanofi Aventis, l'Acomplia, n'est pas encore lancé dans les grands pays développés qu'il est déjà copié et commercialisé dans un de ses grands marchés potentiels... aux Indes.Pas moins de trois copies bon marché viennent d'être lancées par les laboratoires Sun Pharmaceuticals,Torrent Pharma et Zydus Cadila à des prix de l'ordre de 10 à 15 centimes d'Euros.
    Comment cela est il possible alors que l'Inde est devenu membre de l'OMC et,a du, à ce titre, accepter de respecter les droits internationaux de propriété intellectuelle? Parce que le brevet du rimonabant, la molécule de l'Acomplia, date du 1994 et que lors des négociations avec l'Inde pour qu'elle rejoigne l'OMC, ce pays a su assortir son respect des droits des brevets à la date de son admission à l'OMC,..1995.
    L'Inde est un marché énorme pour les médicaments anti obésité de par la taille de sa population( vers les 1.3 milliards d'habitants à court terme) d'une forte urbanisation qui entraine la sédentarisation et d'habitudes alimentaires  qui font que 45pct des hommes et 29pct des femmes vivant en zone urbaines sont en surpoids et que 30 millions d'Indiens présentent un risque élevé de maladies cardiovasculaires. Un marché cible naturel pour l'Acomplia qui va ainsi échapper à ses inventeurs. 
  • J'avais cru comprendre que le grand crime des OGM et de leur producteur Monsanto, numero un mondial des semences génétiquement modifiées, était que, outre le risque de jouer à l'apprenti sorcier sans en maitriser toutes les conséquences, ils allaient forcer le petit paysan à acheter ses semences alors qu'elles sont disponibles gratuitement dans la nature, au profit d'une multinationale et de ses actionnaires.canalblog151
    Or il y a belle lurette que le paysan devenu depuis agriculteur ne produit plus ses semences et ne les obtient plus gratuitement dans la nature, sans doute une vision très idéalisée d'hommes de bureaux. Il les achètent chez un semencier, producteur de semences dont le marché principal reste la semence classique mais qui ont tendance à se diversifier vers la semence OGM qui est une demande émergente du marché mondial et qui repond à certains besoins spécifiques. Comme la lutte contre la pyrrale,insecte parasite du Maïs qui peut détruire le plan traditionnel à 70pct là où le plan OGM y résiste parfaitement.Ces ensemencements en semences modifiés  représentent quand même une centaine de Millions d'hectares dans le monde tous les ans.
    Reste la tare idéologique d'être une multinationale capitaliste dont la firme américaine Monsanto réprésente l'archétype parfait. Il y a pourtant une alternative parfaitement acceptable idéologiquement pour les adversaires de l'économie de marché. C'est la coopérative, association d'agriculteurs pour produire des produits ou fournir des services en partageant les moyens de production  pour les rendre productifs. Une forme moderne en quelque sorte du paysan à l'ancienne qui produisait lui même ses semences.Il se trouve que le 4ème semencier mondial, Limagrain, est justement une société coopérative et en plus Française.
    Il reste bien sur la problématique de l'apprenti sorcier sur laquelle seuls les spécialistes et chercheurs sont susceptibles de se prononcer.Laissons les poursuivre leurs travaux, à charge ou à décharge, avant de pouvoir en juger du bien fondé de ces semences modifiées.   
       

A suivre

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CaDerange
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