Présidentielle: Pugnacité, oui, Arrogance non!

C'est la leçon que je retire personnellement de ce scrutin présidentiel. Notre système d'élection présidentielle majoritaire à deux tours est basé sur le choix d'un progamme politique mais aussi d'une personalité qui puisse plaire à la majorité des électeurs et représenter la France dignement vis à vis du monde extérieur.

Ce scrutin vient de le montrer une fois de plus. Il a opposé un candidat dont le caractère de base reste dynamique et pugnace mais parfois excessif mais qui a su durant cette campagne gommer ces aspects excessifs et réussir à rester Zen, comme diraient les Guignols, sous les attaques à une candidate dont le caractère est sans doute pugnace mais aussi arrogant. Or son entourage ou ses conseillers me semblent l'avoir laissé développer sa pugnacité sans malheureusement controler l'arrogance. Le "coup" de la colère par exemple aurait été bien joué si elle avait su l'arréter à temps ce qui a fait basculer une attaque bien préparée en un excés inacceptable.Tout au moins, c'est comme cela que je l'ai ressenti.

En fait la personalité qui plaisait le plus au français était celle de François Bayrou, le gendre dont rêvent toutes les mères de famille de France. Sympathique, souriant, avec de la classe et de la retenue qui ne l'empéchait pas d'exprimer ses idées. Dommage pour lui que son programme ait paru invraisemblable et mal préparé de longue date comme celui de Nicolas Sarkozy. Comme je l'ai dit dans un message qui faisait suite au débat Royal/Bayrou dans lequel j'ai personnellement pensé qu'il était apparu plus "présidentiable" que la candidate socialiste, je pense que si ce débat avait eu lieu au premier tour,François Bayou serait peut être arrivé en seconde position au premier tour et aurait alors gagné sans nul doute la Présidentielle. Il n'est pas possible de refaire l'histoire. Souhaitons lui de réussir son second pari, risqué, de créer un parti du Centre significatif.

La Messe est dite. Nous allons pouvoir reposer nos oreilles d'une campagne dont la longueur,les efforts qu'elles exigent des candidats et la patience qu'elle demande aux électeurs me paraissent être devenus excessifs.

Et maintenant, au travail.