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CaDerange
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3 mai 2007

Médicaments OGM: après les chèvres européennes, les vaches argentines

Le diabète est une maladie qui touche 200 millions de personnes dans le monde et qui nécessite l'injection d'insuline quotidienne, en principe d'origine humaine. Pendant longtemps cette insuline a été prélévée sur des porcs avant que l'on passe à la fabrication artificielle à partir de bactéries génétiquement modifiés par l'introduction du gène de l'insuline humaine dans celle des bacteries productrices.

L'Europe vient d'autoriser la production d'insuline à partir de chèvres génétiquement modifiées dont le lait en contient. De même, en Argentine,la firme de biotechnologies BioSidus vient d'annoncer qu'elle avait " fait naitre" 4 vaches génétiquement modifiées dans le patrimoine génétique desquelles avait été introduit le gène de l'insuline humaine. De ce fait, elles vont produire du lait contenant en toute petite quantité de l'insuline humaine. Gros avantage de ce qu'on peut appeller un "système de production" nouveau, le cout inférieur de 30pct à celui des méthodes actuelles de production. Pour perenniser la technique, il reste à "faire naitre" le taureau génétiquement modifié qui puisse perpétuer la race.

Autre exemple de médicament OGM, un produit appellé ATryn qui contient une protéine humaine anticoagulante présente dans du lait de chèvres qui ont été génétiquement modifiées pour le produire. L'Atryn vient d'être autorisé par l"Europe après avis favorable de l'Agence européenne pour l'évaluation des médicaments, Emea. Il s'agit dune protéine antiocoagulante présente dans le sang humain, l'antithrombine, dont l'absence chez certaines personnes peut créer des problèmes de non coagulation en cas d'opération.Le lait produit par des chèvres génétiquement modifiés contient de 2 à 3 g au litre de lait  de cette copie d'antithrombine humaine. De quoi avec la production annuelle d'une seule chèvre produire l'équivalent de ce que l'on pourrait obtenir à partir de 90 000 prélèvements sanguins sur l'homme.

D'autres animaux sont étudiés pour produire d'autres composés- médicaments par des sociétés de Biotechnologies comme l'americain GTC Biothérapics( le producteur de l'ATryn), le néerlandais Pharming Group NV,le français Bioprotein Technologies ou les britanniques Oxford Biomedica ou Viragen. Les animaux étudiés sont le lapin,la souris,la poule, le ver à soie  ou la caille dont on exploite le lait, les oeufs ou même les fils( ver à soie).

Les difficultés, qui restent considérables à surmonter, consistent d'abord à modifier génétiquement les animaux considérés car le taux d'echec de l'opération est considérable, à les faire se reproduire et à combattre la fragilité des protéines produites dont la structure n'est pas totalement identique à celle de la protéine humaine équivalente et est de ce fait plus instable. La technique elle même est également pour l'instant un vrai parcours du combattant.

Tout ceci pour dire que la technique progresse mais qu'il faudra une quinzaine d'année pour qu'on en arrive au stade industriel.

A suivre donc.    

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CaDerange
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