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CaDerange
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27 mars 2007

Industrie Automobile Européenne: Quand le CO2 frappe...

Comme je vous l'avais dit dans un message du 24 mars, seul Nicolas Hulot est conscient de la sévérité des sacrifices qui seront demandés à tous pour seulement ralentir la hausse des températures. Pour la totalité de nos candidats et des technocrates de l'Europe, yakafaukon faire çi ou ça et ça s'arrangera sans trop d'efforts de notre part. Voiçi pourtant un exemple de la répercussion dans la réalité de la mise en place des régulations nouvelles imposées par l'Europe. Et ce sans parler de la bataille intereuropéens qui va s'ensuivre.

Il s'agit de l'automobile et de la limitation nouvelle de 130 g d'émission de CO2 au kilomètre que la Commission de Bruxelles entend imposer à tous les constructeurs pour leur production de 2012. Cela alors que nos constructeurs n'ont pas encore réussi à se conformer au standard précédent de 140 mg de CO2 émis. Or la moyenne de la production européenne en 2006 n'a été que de 162 g, tirée qu'elle est par les gouts des clients pour les gros véhicules et les 4X4 en particulier.

Les constructeurs européens ont donc fait part à la Commission de leur impossibilité technique de satisfaire cette exigence. YakaFaukon a répondu la Commission, sinon c'est la planète qui crève. Ce qui est vrai quelque part  à long terme.

Pour les constructeurs la problèmatique est différente. S'ils n'y arrivent pas, ce qui est vraisemblable, il faudra soit arréter de fabriquer et de vendre les gros modèles qui rapportent, soit racheter des tonnes de CO2  pour compenser sur le marché à supposer qu'il y en ait suffisamment de disponible. D'après Renault qui est pourtant mieux placé que d'autres constructeurs, cela reviendra à doubler les taxes actuelles sur l'essence.

Quelques techniques sont envisageables pour se rapprocher de l'objectif comme la généralisation de l'injection directe et du "stop and start" mais il faudra soit augmenter considérablement le prix des voitures- ce qui les rendra difficilement vendables-, soit baisser considérablement en gamme et ne plus vendre que des petites voitures.Or les marges sur les petites voitures sont déjà extrèmemment basses. Résultat final, on ira les fabriquer dans les pays à bas cout de main d'oeuvre et les grosses voitures disparaitront. C'est donc quasiment la mort de la production automobile en Europe de l'Ouest et le chomage pour ceux qui en vivent actuellement..

Autre difficulté les intérets des constructeurs deviennent divergents.Les Constructeurs allemands, spécialistes de la grosse cylindrée demandent donc à ce que l'on établisse des objectifs par classes de voitures. Par contre les français et les italiens, spécialistes des petits modèles, veulent en rester à un objectif global tous modèles confondus; Il n'y a donc pas de position commune possible face à la Commission et à ses oukazes. Seul objectif commun, faire porter sur le pratiques de conduite des conducteurs et sur les améliorations d'infrastructures un part de l'effort majeur de réduction des émissions de CO2. ce n'est pas gagné d'avance!

Le Président de l'Association des Constructeurs Européens(ACEA), l'italien Sergio Marchionne de Fiat a officiellement fait savoir à la Commisssion que ses objectifs étaient irréalistes et dangereux pour l'industrie européenne.

A suivre donc mais l'étau  de la réduction des émissions se resserre sur notre mode de vie....

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CaDerange
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