La grande déception de Nicolas Hulot

Nicolas Hulot est très déçu. Après avoir tenu la scène au début de la campagne présidentielle et réussi à faire signer son engagement pour le climat et l'environnement par les divers candidats, il a finalement pris la décision de ne pas se présenter en partant du principe que "ça y était,le réchauffement climatique et la sauvegarde de la planète serait le sujet primordial de la campagne".

Et puis la campagne s'est poursuivie, sans lui. Et sans grande passion pour les problèmes de la planète. Normal puisqu'ils avaient tous signé son manifeste, le même pour tous. Aucun moyen de se différencier du concurrent donc. Même les candidats verts n'attirent plus personne, victimes du hold up sur leur fond de commerce réalisés par les partis traditionnels

Même dans les émissions débats, on trouve difficilement 5 minutes en fin d'émission pour lui permettre de poser une question dans ce domaine qui ne semble plus intéresser grand monde. Et on cloture vite fait.

Je comprends sa déception car effectivement le sujet est extrèmement important pour tous et pour les jeunes en particulier. Mais tout le monde minimise le risque et le phénomène et laisse croire aux français qu'avec quelques efforts minimaux, le problème sera maitrisé. Alors bien sur tout le monde zappe vers les problèmes de tous les jours, les demandes pour des salaires plus importants, la lutte contre le chomage,  le pouvoir d'achat, l'insécurité et même l'identité nationale qui prend le pas sans coup férir sur le réchauffement climatique.

Nicolas est déçu. Il lui faut comprendre que la règle du jeu démocratique, c'est de se faire élire en faisant des promesses et en promettant un futur heureux et que décrire aux français la dramatique baisse de niveau de vie et de pouvoir d'achat qui nous attend serait la meilleure manière de perdre les élections.Comme nos candidats ne sont pas fou...Aurait il soudainement l'envie de se présenter personnellement en dernier ressort et de décrire le problème dans sa vrai dimension catastrophique à Trente ans qu'il se rendrait très vite impopulaire à un public incrédule.

C'est le grand drame de la protection de la planète, son incompatibilité avec la démocratie. Dommage.