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CaDerange
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16 mars 2007

Bilan social des interventions des Fonds d’investissement.

Les fonds d’investissement sont apparus depuis quelques années maintenant dans le landerneau des rachats d’entreprises  et sont peu à peu devenus des acteurs incontournables des réorganisations des entreprises qu’ils reprennent. Leurs méthodes, c’est de s’impliquer

dans la réorganisation elle même en amenant des méthodes de gestion professionnelles et à l’efficacité prouvée et, – et c’est plus nouveau-, les hommes pour les mettre en oeuvre. Reçues initialement sans réticence particulière, elles sont devenus au fil du temps moins bien perçues et commencent à susciter des phénomènes de rejet des salariés des sociétés reprises.

La raison est double. Tout d’abord les fonds d’investissement passent leur temps à analyser résultats et bilans des entreprises pour identifier pour reprendre celles dont ils pensent qu’elles pourraient générer plus de valeur pour l’actionnaire, en clair valoir plus cher. Des sociétés moyennement bien gérées par leurs standards, en position de retournement comme on dit ou encore des sociétés qui comportent des activités sans véritable liens entre elles et donc cédables avec plus value à d’autres spécialistes de cette activité que cet ajout viendra renforcer. Tout ceci peut donc être parfaitement traumatisant pour tous ceux qui auront à le subir.

L’autre raison est que l’outil financier majeur des fonds d’investissements est le LBO, Leverage Buy Out, ou en Français rachat à effet de levier, qui veut dire que les fonds qui rachètent telle ou telle entreprise, le font en empruntant une part très importante du montant du rachat. D’où le mot d’effet de levier car vous pouvez par cette technique multiplier par un facteur 3 à 4 les fonds propres que vous engagez dans ce rachat. Or il faut bien rembourser les emprunts et les fonds d’investissements ont fait leur calcul pour que ce soit les bénéfices ou la trésorerie de l’entreprise rachetée qui le fassent. Les salariés considèrent donc que ce sont les efforts de l’entreprise et les leurs en particulier qui payent pour ces remboursements. A ceci prés que lors d’un rachat traditionnel, d’industriel à industriel en quelque sorte, il est rarissime que l’achat se fasse en cash et il faut aussi que l’entreprise résultante rembourse aussi les emprunts.

To ceci pour dire que, les fonds d’investissements sentant le soutien de l’opinion publique les abandonner, ont senti le besoin de démontrer que leur intervention n’était pas socialement négative. .C’est le cabinet d’audit Constantin qui a été chargé de collationner les résultats sur le plan social d’une centaine de LBO sur les quatre ans écoulés. Les résultats viennent d’en être rendu publics comme suit :

  • En terme de création d’emplois, les effectifs de la centaine de LBO revus ont augmentés de 4.1 pct , là où ceux des sociétés du CAC 40 ont augmentés de 0.8pct et ceux de la totalités des entreprises françaises ont crû de 0.6 pct seulement.
  • Les salaires dans les entreprise à LBO ont augmenté de 3.3 pct contre une hausse nationale des salaires de 2.5pct. De plus les fonds d’investissement pratiquant les LBO ont pour politique de motiver les salariés en mettant en place ou en accroissant participation, bonus et plan d’entreprises ce qui a contribué sur l’échantillon choisi  a augmenter plus significativement encore les revenus.
  • Enfin, autre signe de l’adhésion des salariés au processus, l’absentéisme en moyenne a baissé de 10pct et le turnover de 18pct.

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, nous dit donc la cabinet Constantin et Associés. Je vous laisse seul juge, bien entendu, mais l’intérêt de leur étude est quand même de mettre des chiffres sur des jugements souvent catégoriques mais pas nécessairement soutenus par des réalités mesurées.

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