Centres Educatifs Fermés: premiers résultats encouragants

Parmi les nouveaux moyens  mis en oeuvre par les gouvernements actuels pour mieux maitriser la délinquance et en particulier celles de jeunes, figurent les Centres Educatifs Fermés, CEF, qui ont donnés lieu à de nombreuses polémiques au moment de leur institution.Il s'agit d'une alternative à l'emprisonnement des mineurs  pour les multirécidivistes dont le principal avantage est de ne pas mettre en contact ces jeunes avec les " vieux chevaux de retour" que l'on peut trouver dans le milieu carcéral.

Ils existent maintenant depuis 4 ans et il était donc possible et souhaitable de faire le point sur les résultats de ce dispositif nouveau.Il en existe désormais 25 d'opérationnels en France qui accueillent 856 jeunes. Fin 2007, il devrait y en avoir 32 dont un , le premier en Ile de France, qui devrait ouvrir très bientôt. Ils accueillent 10 à 12 adolescents délinquants à la fois dans les tranches 13/16 ou 16/18 ans pour une période de 6 mois renouvelable une seule fois et y bénéficient d'un encadrement médico-psychologique. Tout manquement grave au règlement du centre ou toute infraction peut, par contre, entrainer l'incarcération du fautif.

Le principal outil de mesure de l'efficacité de ces centres est le taux de récidive par rapport à celui des mineurs sortant de prison. Or il semble que les cas de récidive soient beaucoup moins nombreux que ceux observés en prison. 552 sur 856, soient 62 pct de ces mineurs, ne sont pas retombés dans la délinquance, du moins pour le moment car le recul  est pour l'instant trop faible pour en tirer des conclusions définitives.En tous cas, c'est encourageant dans un domaine où les recettes miracles n'existent pas.

Quelques inconvénients demeurent comme les fugues et les bagarres entre des adolescents tout de même difficiles.L'autre défaut en est le cout élevé, 500 euros par jour et par jeune, mais ne vaut il pas mieux investir lourdement dans un outil qui produit des résultats que dans une prison sans espoir? Quand on voit la montée de la délinquance chez les adolescents, on ne peut que se féliciter des résultats obtenus.