Irak: Extraordinaire projet de partage des revenus pétrolièrs

Il fallait être américain, pragmatique et géopoliticien pétrolier de haute volée pour imaginer le plan de partage des revenus du pétrole irakien qui a été approuvé par le gouvernement irakien et doit maintenant faire l'objet d'une approbation finale au parlement irakien.

Vous connaissez la situation extraordinairement difficile de ce pays gros producteur pétrolier, aux installations dans un état déplorable, qui a absolument besoin des revenus de ce pétrole pour sa reconstruction et dont les différentes ethnies et confessions se disputent la paternité des gisements. Le problème pour les américains, dont la venue avait tout de même de forts relents de pétrole, était de permettre à  leurs compagnies pétrolières de pouvoir travailler en paix à en reconstruire les infrastructures, développer les gisements existants et exporter le pétrole produit en toute sécurité. Un challenge considérable comme vous le voyez.

Eh bien il semble que les américains et les irakiens vont arriver à trouver un compromis acceptable par tous pour se partager les revenus de leur pétrole! Chacun aura sa part. Les Kurdes du Nord de l'Irak qui ont toujours considéré que les champs de Kirkouk étaient leur propriétés et ont toujours réfusé la main mise de Sadam Hussein sur ces gisements.Les Chiites tenus sous le boisseau par Sadam Hussein qui sont majoritaires dans la région frontalière avec l'Iran où se trouve les champs de Bassorah. Et même les sunnites, grands perdants de la chute de Sadam Hussein, qui n'ont en principe accès qu'à peu de territoires pétrolifères et vont quand même avoir leur part du gateau.

La carte ci contre vous montre comment les négociateurs et concepteurs de ce projet de partage ont réussi à le rendre acceptable. Le plus dur aura été de faire accepter aux Chiites vainqueurs d'en laisser néanmoins leur juste part aux Sunnites.GW Bush, parait il, a du monter en ligne et taper du point sur la table pour y arriver.Il est vai qu'un tel partage est une des clés essentielles pour arriver à maintenir l'unité territoriale du pays.

Les compagnies pétrolièrere américaines et autres sont dans les starting blocks pour, avec l'assentiment de tous, rebatir les infrastructures détruites ou en mauvais état, redemarrer l'exploitation, réouvrir les vannes des exportations et recommencer à en redistribuer les revenus.

Bonne nouvelle donc pour le redemarrage économique du pays. Par contre, cet afflux d'argent nouveau ne devrait malheureusement pas simplifier le règlement des oppositions intertribales ou interconfessionnelles...