Battisti, vous connaissez?

Il sagit de cet écrivain italien de romans policiers, ancien membre des Brigades Rouges italiennes et condamné à mort par contumace en Italie pour différents meurtres de sang froid à son époque terroriste. Réfugié en France avec le soutien de François Mitterand, il a fait l'objet de la part de l'Italie d'une demande d'extradition qui a soulévé un tollé d'indignation de la part de nos intellectuels et du parti socialiste, François Hollande et Delanoé en tête. La solidarité de l'écriture en quelque sorte...

La décision d'extradition, comme tout acte administratif en ce pays ayant pris quelque temps, il a donc eu tout le temps de quitter notre pays tranquillement( ou peut être même d'y rester caché mais on n'a pas su le trouver), confirmant par la même sa lacheté.

Il vient de paraitre en Italie un livre écrit par une de ses victimes collatérales, Alberto Torregiani, sous le titre de "J'ETAIS EN GUERRE mais je ne le savais pas" qui raconte son calvaire. Il avait reçu en effet une balle dans la colonne vertébrale au cours d'un attentat contre la boutique de son père adoptif, un bijoutier milanais(qui lui fut proprement tué) commandité par les" prolétaires armés" de Cesare Battisti.Il avait 15ans, il en a maintenant 43, est tétraplégique, a heureusement pu s'en sortir professionnellement en faisant de l'informatique. Une vie totalement gachée par Monsieur Battisti. Je n'ai pas lu le livre qui n'est pas pour l'instant édité en France mais le critique du Corriere della Serra le decrit comme très émouvant et dur mais exempt de haine et de rancoeur. Son auteur conseille à Cesare Battisti de le conserver sur sa table de chevet "comme une condamnation plus forte que toute extradition, toute solidarité snobinarde et toute fuite". Nul doute que les snobinards se reconnaitront.

Il se déclare indigné de l'attitude des socialistes dont il juge l'attitude indécente et il ne comprend pas que Monsieur Battisti soit encore en cavale sans qu'apparemment personne ne se fatigue beaucoup à le chercher. Peut être même son éditeur continue t il à publier de nouveaux polars (noirs de préférence) de sa plume.

Transmis à Cesare Battisti lui même pour chatouiller sa conscience au cas où il en aurait une et à tous ses soutiens français. Transmis aux éditeurs français si par hasard ils souhaitaient éditer un livre de victime (ça se vend peut être moins mais c'est plus honorable). Transmis enfin au Ministre de l'Intérieur pour qu'il redynamise ses troupes dans leur recherche de Monsieur Battisti.