Réduire les dépenses: La Suède

A l'occasion du changement de majorité en Suède, nos médias sont allés un peu plus loin que d'habitude sur la description de la gestion publique dans ce pays que l'on nous presente tous les jours comme un exemple pour les autres pays européens. En dehors du modèle social que le résultat des élections vient brutalement d'infirmer, j'ai ainsi découvert que ce pouvait être aussi un bon modèle du point de vue de la modicité du train de vie de l'appareil de l'Etat. Curieusement ce n'est pas pour étudier cette partie du modèle suédois que nos hommes politiques s'y préçipitent et vous n'entendrez jamais l'un d'eux vous en parler... alors que ce serait sans doute un secteur dans lequel nous aurions des leçons à prendre.

Le principe de base de la démocratie suédoise est que le personnel politique doit dépenser l'argent du contribuable comme si c'était le sien et qu'il n'y a pas de raison que les ministres changent leur manière de vivre dès lors qu'ils le deviennent. Sur le plan des salaires, le Premier Ministre touche 13 000 euros par mois et tous les autres ministres 11 400 indifféremment du ministère occupé. Ils paient tous des impots sur le revenus sur ces salaires comme un suédois moyen.

Sur le plan des logements de fonction, c'est simple il n'en disposent pas à l'exception du premier ministre qui a droit à un appartement de 175 m2 à un loyer préférentiel. Transmis à Monsieur Gaymard pour information et reflexion. Bénéficier des ors de la république n'est donc pas la raison première de leur intéret pour la chose publique.

Savez vous de combien de véhicules de fonction dispose l'ensemble des ministères? Une flotte de 16 véhicules pour 22 ministères! Alors que Monsieur Renaud Dutreil avait lui prevu de s'attaquer à l'inflation véhiculaire de la République (avant de changer de  Ministère et d'oublier la question) en réduisant ce parc de 20pct en deux ans et demi...

Quand aux frais de reception, de déplacement ou de téléphone, le principe de base là aussi est qu'aucun excès n'est autorisé. Et pour ce faire les notes de frais des ministres sont consultables par tous les citoyens et par les journalistes qui ne s'en privent pas. C'est ainsi qu'en 1995 la numero 2 du gouvernement de l'époque avait du démissionner pour avoir acheter des choses personnelles au frais de l'Etat...du contribuable devrais je dire.

Autre exemple, les ministres dejeunent à la cafétéria, même s'il existe des salons et des cusisiniers pour recevoir les hôtes de passages.

Une tout autre conception du train de vie de l'Etat que la notre qui est toujours le reflet de la royauté,de l'empire et de l'époque où nous gouvernions le monde sur le plan économique et militaire.