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CaDerange
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23 septembre 2006

Pétrole Russe: Le fait du Prince !

Le Prince , vous l'avez deviné, c'est Vladimir Poutine qui après avoir méthodiquement désintégré la  première société pétrolière Russe, Ioukos, et son propriétaire, Mikhail Kodorkovsky, pour se l'approprier au nom de l'Etat Russe, s'attaque maintenant aux sociétés pétrolières occidentales qui ont investies des sommes considérables dans le pays pour exploiter des gisements pétroliers que l'Etat Russe lui même aurait bien été incapable de mettre en production. Et ce malgré des contrats en bonne et due forme, dit de "partage de production", signés dans les années 90 au temps du Tsar précédent, Boris Eltsine.

Ce début de semaine, c'est l'autorisation d'exploiter le gisement de Sakhaline 2 en Extrème Orient Russe face au Japon qui vient d'être retiré à Shell sous le prétexte de non conformité de l'exploitation de Shell vis à vis des normes environnementales de la Russie. Quand on connait le désastre écologique qu'est la Russie et l'absence totale d'intéret pour l'écologie pendant les 50 dernières années en Russie avec les résultats que lon connait, on ne peut que trouver risible l'excuse invoquée. Aujourd'hui c'est Total auquel on retire sa licence d'exploitaion de l'important gisement de Khariaga au pretexte qu'il est en retard  par rapport aux dates de mise en exploitation prévues. Seul le groupe ExxonMobil qui vient de charger la première cargaison à partir de Sakhaline 1 continue pour l'instant d'exploiter le gisement mais pour combien de temps?

La vrai raison est que Vladimir Poutine a parfaitement identifié les ressources pétrolières du pays comme son actif le plus important, celui sur lequel il fallait pouvoir exercer un controle total pour retrouver la grandeur perdue de l'Union Soviètique et les moyens d'y parvenir. Et qu'il n'était pas satisfait de ce que les contrats de partage de production signés avec ces groupes du temps de Eltsine accordait au pays dans le partage des revenus. L'exemple de Chavez au Vénézuela et de Morales en Bolivie lui a sans doute montré  également qu'il était toujours possible de revenir sur la signature et la parole d'un pays souverain. Pourquoi s'en priver?

C'est Gazprom, et/ou son alter ego Rosneft qui ont déjà frappé à la porte des consortiums qui dévéloppent à grands frais ces gisements(20millions de $ pour Sakhaline 2) pour qu'on leur en rétrocède 25pct. L'annulation des licences d'exploitation qui n'a aucune base légale, est le moyen de pression choisi pour amener les consortiums à passer sous les fourches caudines de l'Etat Russe. Gageons qu'ils finiront par y passer !

Ce comportement est à rapprocher de la demande pressante de la Russie de pouvoir entrer à l'OMC, Organisation Mondiale du Commerce et du réfus de GWBush de l'y laisser entrer pour cause d'absence de sécurité juridique dans le pays comme l'affaire Ioukos/Khodorkovsky l'a bien montré. Les Européens, eux, dans leur angélisme traditonnel, étaient plutôt en faveur de l'entrée de la Russie. Monsieur Poutine est une homme bien elevé et qui sait recevoir mais surtout, il est le fournisseur incontournable et quasi unique en Gaz de toute l'Europe. Autant dire qu'il nous tient par le robinet du gaz ! De même qu'il tient le Japon à qui est destiné le pétrole de Sakhaline.

A suivre donc. Sans nul doute un accord sera trouvé aprè sde longues palabres et dans des conditions moins rentables pour l'industrie de l'energie mondiale. Peut être même faudra il ajouter quelqeus compensations à Vladimir Poutine pour ses bons offices comme une place au Conseil d'Administration d'EADS par exemple...

A bientôt

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CaDerange
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