L'enseignement en Angleterre...

A l'heure où nous nous posons des questions sur la manière dont nous avons géré l'enseignement en France depuis des décennies, il nest pas inutile de jeter un regard sur ce que font les autres, en l'occurence l'Angleterre de Tony Blair, ce socialiste mal aimé des socialistes français à l'exception peut être de Ségolène Royal et de Jean Marie(?) Bockel.

Tony Blair avait en effet considéré l'éducation comme sa première priorité lors de sa première campagne, c'est à dire il y a  10 ans. Il a mis quelque temps à s'y mettre réellement mais a finalement mis en place en 2001 l'organisation sur laquelle fonctionne désormais l'enseignement en Angleterre.

Coté des moyens, le budget a été augmenté de 5 pct environ tous les ans depuis 2001 et les salaires des enseignants ont été augmenté.Il est vrai que durant l'époque des conservateurs le budget de l'Education nationale n'avait pas été particulièrement favorisé. Sur le plan des rythmes scolaires, il a divisé l'année en six périodes d'enseignement de six ou sept semaines, séparées par des périodes de congés de une ou deux semaines et des vacances d'été réduites à 38 jours.Un rythme qui semble satisfaire, une fois n'est pas coutume, à la fois les enseignants, les parents d'élèves, les psychologues et tous ceux qui se pensent autoriser à donner, à tort ou à raison, leur avis sur cette question.

Il a introduit surtout dans le primaire une heure quotidienne consacrée  aux socle des connaissances de bases comme nous dirions c'est à dire lecture, calcul et écriture. Le résultat a été que 80pct des élèves atteignent désormais à l'age de 11 ans le niveau qui leur est demandé soit 15pct de plus qu'en 1998!  Autre modification majeure sur un autre plan, la discipline, les enseignants ont enfn reçu un soutien ferme de leurs autorités et du ministère pour maitriser le prolblème le plus grave de l'école anglaise, les violences verbales et physiques. Ils disposent désormais de pouvoirs disciplinaires renforcés sur les élèves coupables d'agressions ou d'incivilités.

Mais, par contre Tony Blair a introduit, avec l'appui des conservateurs, une réforme majeure qui a suscité l'incomprehension du corps professoral. Il a  introduit en effet la concurrence entre établissements publics ! Les écoles qui le souhaitent peuvent désormais prendre leur autonomie et être administrées par une fondation, un trust comme on dit en Angleterre, avec un sponsor privé qui peut être une association, une université, des parents d'élèves, un club sportif même ou une entreprise privée. L'introduction donc de la notion de compétition dans l'enseignement qui suscite la colère des syndicats enseignants.

Une situation à rapprocher de nos débats français sur la carte scolaire et l'introduction d'une dose de compétition entre établissements. Et une conception de l'Etat et de son rôle beaucoup plus "libertaire " et moins centralisatrice et dirigiste que notre conception française.

Transmis à Monsieur De Robien et à tous les candidats à l'élection présidentielle pour information.