Obésité:Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer?

Décidement, il va falloir que je prévois une rubrique "Shadok"  tellement nos pouvoirs pubics s'ingénient à prendre des dispositions tellement complexes qu'elles en deviennent inapplicables. J'avais déjà fait cette remarque dans un message du   27 août concernant les modalités du fameux ticket transport. Cette fois, il s'agit des decrets d'applications de la loi du 9 août 2004 (2 ans déjà!) sur la prevention de l'obésité.

Ce projet de décret vien d'être transmis à la Commission Européenne et également dans le même temps au Bureau de Vérification de la Publicité, à l'Inpes,Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé, et à l'Ania, Association Nationale des Industries Alimentaires. Avec toutes ces fées pour se pencher sur son berceau, ce décret devrait être particulièrement bien pensé.

Ce n'est pourtant pas comme cela que ça se presente car la loi a prévu pas moins de de cinq mentions différentes pour les publicités par affichage, quatre pour les publicités télévisuelles avec des déclinaisons multiples pour le public enfant et trois pour les publicités par radio! Et surtout, complexité supplémentaire et impossible à verifier, l'annonceur est censé utiliser les différentes mentions 'à parts égales' entre les différents médias!

Il va donc falloir multiplier les différentes affiches en fonction des mentions à afficher suivant les clientèles. Il va falloir également prévoir une mathématique compliquée pour pondérer l'impact des différentes mentions suivants les chaines et leurs audiences, les plages horaires à laquelle apparaitront les spots, etc. Tout ceci pour des messages qui risquent de ce fait d'être rapidement oubliés.

Tous les publicitaires vous diront qu'il vaut mieux un message simple en grosses lettres qu'une multiplicité de messages en petites lettres.Mais sans doute n'y a t il pas de spécialistes de la publicité et des medias dans nos parlementaires.