Il n'y a plus de plombier polonais...en Pologne.

Le plombier polonais a été emblématique de la grande peur générée pèle mèle par l'élargissement de l'Europe aux pays d'Europe de l'Est, la directive ex Bolkenstein sur l'ouverture du secteur des services au commerce communautaire et la campagne en France contre la constitution européenne.

Or qu'apprends aujourd'hui? Qu'il n'y a plus assez de plombiers, non plus que de maçons ou de peintres, en Pologne aujourd'hui ! Où sont ils passés ? Ils ont effectivement quittés leur pays pour chercher fortune ailleurs en Europe mais pas en France malgré l'attractivité de notre protection sociale. Sans doute ne se sont ils pas sentis vraiment accueillis dans notre pays. On les trouve donc aujourd'hui en Irlande et en Grande Bretagne qui a ouvert totalement ses frontières aux travailleurs des nouveaux pays européens et également en Allemagne où ils travaillent au noir. Ils y gagnent environ 5 fois le salaire dont ils pourraient bénéficier dans leur pays d'origine.

On estime le nombre de ces départs depuis l'adhésion de la Pologne à l'Europe en 2004 à 100 000 professionnels environ avec une accélération depuis le début de cette année.Comment se débrouille la Pologne sans ses plombiers, peintres et maçons? Elle ouvre ses portes aux travailleurs en provenance de pays plus pauvre qu'eux, en l'occurrence les Ukrainiens qui y travaillent d'ailleurs déjà en nombre au noir et dont le pays n'appartient pas à l'Europe tout en étant candidat à y rentrer.

Curieux effet de dominos et d'européanisation rampante de l'Ukraine.