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CaDerange
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28 août 2006

Le Carpin bat de l'aile!

Pour ceux qui ne sont pas familier de ce blog, le Carpin est la dénomination que j'avais donné à la société Safran issue en 2004 de la fusion du motoriste Snecma, producteurs de réacteurs d'avions, à culture industrielle et vocation mondiale, et et la Sagem, producteurs de divers matériels électroniques à vocation industrielle et surtout de téléphones cellulaires, à culture beaucoup plus marketing et rayonnement national.

C'est sous l'égide du Ministre des Finances de l'époque, Nicolas Sarkozy, qui craignait une prise de controle de Snecma par son partenaire industriel et actionnaire important, General Electric,que ce rapprochement avait été initié. Le ministre lui nmême et les promoteurs de ce rapprochement dans les deux entreprises avaient voulu nous convaincre de la complementarité de la mécanique de précision et de l'electronique grand public ainsi que des synergies qui existaient entre les deux secteurs d'activité. J'avais, quant à moi, considéré qu'il s'agissait du mariage de la Carpe et du Lapin d'où la dénomination de Carpin que je lui avais attribué.

Deux ans plus tard, c'est l'un des trois membres du Directoire du groupe, Gregoire Olivier(ex Sagem) qui jette l'éponge et quitte un groupe dans lequel les cultures ne sont sont pas vraiment mélangées, les synergies ne se sont pas vraiment concrétisées et le problème majeur, celui de l'avenir des téléphones cellulaires, ne s'est toujours pas réglé. Car en deux ans, la mondialisation de l'industrie des téléphones portables s'est encore accentuée avec certains acteurs importants qui pour survivre se sont regroupés ou se sont vendus à des industriels de pays à bas cout de main d'oeuvre. C'est le cas de Sony et d'Ericsson qui ont fondé une entreprie commune aux deux marques, d'Alcatel qui s'est vendu au Chinois TCL et de Siemens qui s'est vendu au Taiwanais BenQ. Alors dans ce contexte, que peut faire un petit producteur local?

Il reste donc toujours pour Safran à trouver une solution à son secteur de telephonie portable. Dès l'annonce du dépârt de G Olivier, la bourse a d'ailleurs immédiatement parié sur la vente a court terme de ce secteur à l'avenir limité. Notez que cette évolution était tout a fait prévisible il y a deux ans.

Cet exemple est typique des dégats que peuvent faire l'incursion des politiques et de leur logique électoraliste dans les activités industrielles. Pour le Ministre qui a tiré les marrons du feu personnels de cette fusion en son temps et qui est depuis passé à autre chose, la suite de l'aventure pour les salariés et actionnaires de Safran est déjà loin. Attendons neanmoins la suite et espérons qu'une solution définitive cette fois puisse être trouvé.

Car, a fortiori pour un Carpin, il n'est pas facile de battre de l'aile longtemps !

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CaDerange
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