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CaDerange
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20 juin 2006

Pénurie d'électricité ou émission de CO2?

C'est la question finale que pose une étude du cabinet Ernst and Young qui a travaillé sur le "mix de production électrique à l'horizon 2025" en partant du rapport de RTE, la nouvelle société issue d'EDF qui gére maintenant la distribution électrique sur le territoire Français et le réseau électrique qui nous alimente.

RTE qui, pour une société récente, semble avoir su trouver sa place dans le paysage énergétique Français très rapidement et alerte très souvent les pouvoirs publics sur les risques de pénurie en électricité dans telle ou telle zone de France(Bretagne, Corse, Sud Est) en réclamant que des moyens nouveaux de production soient mis en place rapidement. C'est d'ailleurs à la suite de leurs interventions, à ma connaissance, que le Premier Ministre avait insisté, à l'occasion de la mise sur pied du contrat de programme d'EDF au moment de sa privatisation, pour qu'EDF accroisse de manière importante ses investissements dans les centrales thermiques classiques.

Le rapport d'Ernst and Young rebondit sur le bilan prévisionnel de RTE de fin 2005 ainsi que sur un scenario énergétique tendanciel établi par les services du Ministère de l'industrie pour en arriver à la conclusion que "Nous ne pourrons atteindre l'objectif de division par quatre de nos émisisosn de gaz à effet de serre à l'horizon 2050 sans un recours important au nucléaire et aux énergies renouvelables"!

Or quand on vérifie les plans d'investissements d'EDF sur cette période on s'aperçoit qu'il a été prévu seulement 2 centrales nucléaires pour remplacer les plus anciennes mais de ce fait pas vraiment de capacité de production supplémentaire.Vous me direz que dans un marché devenu ouvert, ce n'est pas seulement à EDF de prevoir ces capacités nouvelles et qu'on attend des nouveaux entrants, Suez, GDF ou la SNET qu'ils participent à la croissance du marché et des besoins. A ceci pret que ces nouveaux entrants ont le savoir faire pour installer des centrales au gaz ou au fioul, voire au charbon, toutes productrices de CO2, mais surement pas de centrale nucléaire.

La conclusion de Ernst and Young est qu'en l'absence de construction en nombre plus important de centrales nucléaires, nous devrons recourir aux centrales à charbon ou à gaz et que nous assisterons à "une augmentation très importante des rejets de CO2 et à une dégradation de notre indépendance énergétique".

Les faits sont tétus

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CaDerange
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