Début de Tension sur les Produits agricoles.

Les marchés agricoles sont déprimés depuis des années. Pourtant, comme partout ailleurs, il y a des secteurs en crise, le vin par exemple en ce moment, et d'autres qui fonctionnent bien, en général ceux dont vous n'attendez pas parlé, comme les céréales.

La paysannerie en souffre et j'ai eu l'occasion de vous signaler la fracture qui existe, à mon sens, entre la France et ses agriculteurs. Pourtant, des espoirs se lèvent pour eux d'un avenir meilleur.

C'est le résultat d'une part de la croissance de la population mondiale liée également à l'augmentation de l'espérance de vie dans le monde. D'autre part de la croissance économique importante dans certains pays du monde à très forte population(plus d'un tiers de la population mondiale pour les pays BRIC) . Enfin des modifications importantes que cette croissance génère dans les habitudes alimentaires et sociales de ces pays. Moins d'agriculteurs par exemple  pour cause de transfert des populations vers les villes, diminution des surfaces exploitables au profit de l'industrie et des infrastructures, consommation de produits alimentaires en hausse et modification du choix de ces produits alimentaires au profit de produits plus couteux et plus variés.Les prévisionistes voient par exemple les importations de la Chine croitre fortement jusqu'a représenter 25 à 35 pct de ses besoins domestiques

En même temps, les rendements, après avoir beaucoup progressés dans les dernières décennies,atteignent un plateau, d'autant plus que les sécheresses et les restriction à l'irrigation les affectent. Enfin de nouveaux besoins apparaissent comme les biocarburants qui devraient occuper à terme une partie importante des surfaces arables cultivées soit en tournesol/colza pour les substituts au gazole soit en éthanol pour le supercarburant. Pour la France seulement le pourcentage de biocarburants produits à, aprtir des produits agricoles devrait passer de 1.2pct de la consommation à 5.75pct.

Le Conseil International des Céréales a identifié ainsi pour la campagne 2005/2006 un déficit entre l'offre et la demande de céréales de 11 millions de tonnes et prevoit une tension structurelle et chronique sur les volumes de céréales disponibles dans les années à venir par rapport à la demande.

Les prix n'ont pour l'instant pas beaucoup variés sur le marché international à l'exception du sucre, tiré par la demande en éthanol. Ils frémissent donc seulement. Un autre signe qui ne trompe pas est l'arrivée sur le marché des fonds spécialisés en produits agricoles qui anticipent une remontée forte des prix agricoles.

Peut être enfin des années de prospérité en vue pour nos agriculteurs qui le méritent. Tenez bon !